Fermé depuis des années, le local qui abritait le bar Le Fontenoy va bientôt reprendre vie à Thiers. Des travaux vont être réalisés par la Ville, propriétaire du bâtiment, alors qu’un appel à candidatures sera lancé à partir du 15 mars pour trouver un porteur de projet.
Au cœur du centre-ville de la cité coutelière, à deux pas de la mairie et du bureau de La Poste, ce local commercial est considéré par la municipalité de Thiers comme « l’un des meilleurs emplacements de la ville ». Pourtant, depuis 2010, l’ancien bar-tabac Le Fontenoy a baissé le rideau. La mairie souhaite y remédier depuis plusieurs mois et ce chantier va enfin être lancé.
Salon de thé, petite restauration sur place ou à emporter...Lors du dernier conseil municipal, les élus ont voté le lancement d’un appel à porteurs de projet ainsi qu’une demande de subvention pour réaliser des travaux.
L’ensemble du bâtiment (composé d’un local au rez-de-chaussée de 45 m2 et sa licence IV, d’une petite terrasse ainsi que les trois logements au-dessus), situé au 8, rue François-Mitterrand, a été racheté en 2020 par la municipalité. « Quand on est arrivé aux commandes, on a eu recours au Fisac (Fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce) grâce à Thiers Dore et Montagne. Ce dispositif nous permettait de cibler des locaux stratégiques pour revitaliser les centres bourgs », détaille Sophie Delaigue, conseillère municipale déléguée au commerce.
Dans ce cadre-là, le bar Le Fontenoy mais aussi le local dit des 7 péchés capitaux, rue du Pirou, ont été sélectionnés pour envisager leur réhabilitation. L’étude, avec l’aide d’architectes ou encore d’un programmiste, permettait de chiffrer assez fidèlement le coût des travaux.
À compter du 15 mars, les candidatures seront donc ouvertes pour six semaines sur le site web de la commune aux porteurs de projet qui souhaiteraient exploiter ce local. L’objectif est de pouvoir « travailler main dans la main » avec l’entrepreneur qui sera sélectionné « pour qu’il puisse indiquer les aménagements qu’il souhaite et faire un projet qui lui corresponde, comme on l’a déjà fait pour le projet Défi Mode avec les halles marchandes ou le restaurant bistronomique », ajoute l’élue. La Ville sera surtout attentive à la nature du projet. Car elle cible en priorité les propositions pour une activité « de bar-brasserie, de vente à consommer sur place ou à emporter ou encore de salon de thé ».
L’élue en charge du commerce étaye ce choix :
On a déjà plusieurs bars en centre-ville, l’idée est d’avoir une offre complémentaire, un salon de thé un peu cosy qui proposerait des pâtisseries, des repas à emporter par exemple… Certaines habitantes, qui ont connu les salons de thé à Thiers, n’ont plus ce lieu et n’osent pas aller dans des bars. Mais tout est ouvert, j’attends que l’on me surprenne !
Surtout, ce commerce supplémentaire permettrait de répondre à une attente autant des Thiernois que des touristes, car les restaurants actuels « sont vite saturés, notamment en saison estivale. Les visiteurs nous demandent régulièrement où déjeuner. Et comme c’est complet en haut de la ville, ils descendent et ne restent pas dans le centre-ville », regrette Sophie Delaigue.
Un début des travaux avant l'étéCôté travaux, si l’aménagement des lieux se fera avec le porteur de projet lorsqu’il sera sélectionné, ils devraient débuter avant l’été : l’électricité, la plomberie, les sols ou l’extérieur sont notamment à refaire pour un montant global de 71.700 € HT. La subvention demandée à l’État via la DETR (Dotation d’équipement des territoires ruraux) devrait atteindre 30 % du total (soit 21.510 €).
Si la maîtrise d’œuvre est assurée par les services techniques de la Ville, c’est la SPL Gaïa qui se chargera de la maîtrise d’ouvrage. « Elle a été créée pour porter des rénovations liées à l’économie sociale et solidaire. C’est une très bonne solution, c’est elle qui a réalisé la rénovation de la Ferme de Lucien à des coûts très contraints », justifiait Stéphane Rodier, maire, lors du conseil municipal, mercredi dernier.
Le loyer annuel a déjà été fixé à 3.360 €. « Le porteur de projet sera accompagné par la collectivité pour faciliter son installation », tient à préciser Sophie Delaigue, qui espère la réouverture de ce commerce « avant la fin d’année 2023 ».
Fanny Guiné