Courts et consensuels. Ainsi sont les conseils communautaires de Saint-Flour co ces derniers temps. Ce fut le cas lundi soir.
SubventionsLe contrat Cantal développement a été approuvé, à l’unanimité. Il apportera 2,46 millions d’euros à l’intercommunalité, sur 12 projets qui ont été fléchés (et recevront jusqu’à 30 % de subventions pour la plupart, 50 % pour ceux jugés particulièrement prioritaires et structurants). Certains portés par l’intercommunalité, d’autres par les communes. « C’était un choix du département, qui a aussi décidé de la répartition de cette enveloppe entre communes et intercommunalités, a expliqué la présidente de Saint-Flour communauté, Céline Charriaud. Sachant que pour les communes, le département a fait le choix de soutenir les projets de rénovation des écoles, et d’aide au commerce local. C’est pourquoi ceux-ci sont élus, même si nous avons tous, dans nos communes, d’autres projets structurants. »Côté écoles, la création de celle de Neuvéglise, et la restructuration de celle de Talizat seront concernées. En projets commerciaux, ce seront une réhabilitation à Sainte-Marie, la création d’un multiple rural à Saint-Rémy de Chaudes-Aigues, et la transformation d’un ancien café-restaurant de Paulhac en auberge collective. Les projets de l’intercommunalité soutenus sont la maison de santé de Pierrefort, la deuxième tranche des tennis couverts de Saint-Flour, l’aménagement des abords de Garabit, les réaménagements des offices de tourisme de Saint-Flour et Chaudes-Aigues, la création d’un bâtiment d’accueil à la station de Saint-Urcize, la restauration des jardins de Saint-Martin de l’écomusée de Margeride.
MobilitéTestée lors des vacances de Toussaint, durant quatre jours sur les secteurs de Planèze et du Caldaguès, l’expérimentation d’une navette va être reconduite durant les vacances de 2023, et étendue à la Margeride et au Pierrefortais. Jean-Luc Perrin, vice-président en charge du dossier, a précisé qu’« en commission, on a noté que cette navette avait été très peu fréquentée. Et que si on a fait le choix de l’adapter aux horaires des centres de loisirs, il fallait plus s’occuper de la pérennité de ces derniers. » « Cette expérimentation a été courte, et qui plus est, le centre de Chaudes-Aigues n’avait pas ouvert, fautes d’encadrants, reprenait Céline Charriaud.
Mais je pense qu’il faut renouveler l’expérience, car nous n’avons pas eu une durée suffisante pour avoir du recul, il n’y a pas eu le temps pour du bouche-à-oreille non plus. Et, en matière de mobilité, nous devons faire des propositions, tenter des choses, tant que le coût n’est pas extravagant.
Milieux aquatiquesTrois rapports avaient trait aux milieux aquatiques, dans des zones différentes. Sur le bassin-versant du Bès, des travaux sont programmés, en lien avec le Parc de l’Aubrac et pour un montant de 46.000 €. Ils concerneront l’achat d’une sonde thermique, des travaux agricoles, sur ses rives, et des actions de médiation avec des écoles. Sur l’Arcueil, 114.000 € de travaux seront menés par le SIGAL (restauration, coupes sanitaires, mise en défens des berges…). Enfin, sur le bassin-versant Bromme, Siniq et Goul, un diagnostic va être mené, à l’initiative des six intercommunalités de ce territoire.Céline Charriaud en a profité pour faire une mise au point : « aujourd’hui, on entend dire qu’il faut des structures supracommunataires pour gérer ces milieux aquatiques, que sinon on ne peut pas être efficaces. On vient de prouver l’inverse, en se réunissant à six intercommunalités, et en avançant ensemble. Sur ce sujet qui ne concerne que trois communes de Saint-Flour communauté, mais qui est très important, car le Siniq a souffert de la sécheresse l’an passé. On a augmenté la taille des intercommunalités, maintenant on a besoin de stabilité, pas de donner des compétences à d’autres structures qui éloignent les décisions des territoires. »
PrimesÀ l’automne, les agents de la collecte des déchets s’étaient mis en grève, demandant une harmonisation de leurs primes. Ce cadre (qui concerne aussi les agents des autres services de la collectivité) a été voté lundi, après avoir été validé en commission, en bureau exécutif, et en comité social et technique. « On fixe un cadre, dans la limite des objectifs budgétaires que nous avions décidé, mais on ne règle pas des situations individuelles, ce n’est qu’un début », a précisé Céline Charriaud.
Avant que le vice-président en charge des ressources humaines, Jean-Jacques Monloubou, ne précise que « les agents nous ont demandé une enveloppe, qu’on ne peut pas leur présenter tant qu’on n’a pas les comptes administratifs, mais une réunion sera organisée à ce sujet au prochain trimestre. Nous nous étions aussi engagés à apporter une attention particulière à ceux qui ne sont pas concernés par le RIFSEEP [ce système de prime, NDLR], ils sont une vingtaine, souvent de catégorie C, donc les plus bas salaires. Ce sera fait, même si on n’oublie pas les autres. »
Yann Bayssat