Vol de courrier et de colis, excréments dans la boîte aux lettres, injures racistes, menaces de mort : durant plusieurs semaines, en septembre et octobre dernier, un jeune couple, installé depuis 2020 dans une résidence de Romagnat, a vécu un véritable enfer.
La cause de ce trouble ? Une voisine de 57 ans qui, après avoir entretenu avec ces deux jeunes locataires des relations plutôt cordiales, a subitement décidé de leur rendre la vie parfaitement impossible. Jusqu’à les obliger à déménager…
Jugée denièrement devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, la prévenue était bien présente – sans avocat – en tout début d’audience… avant de disparaître sans demander son reste.
Le jeune couple raconte son calvaire à la barreLes magistrats ont donc dû se contenter des auditions de la quinquagénaire, lors de sa garde à vue, devant les gendarmes romagnatois, pour tenter de comprendre ses agissements incohérents. Mais le témoignage des parties civiles à la barre a suffi, à lui seul, à les éclairer sur le calvaire vécu par ces jeunes parents.
« Quand nous avons emménagé dans ce quartier, tout était paisible, a raconté le père de famille. Pendant deux ans, il n’y a rien eu. Puis tout s’est dégradé et la situation est devenue totalement invivable. »
« Cette femme leur a littéralement pourri la vie. Au point de laisser chez ce jeune couple les signes d’un stress post-traumatique, ainsi que l’a relevé un médecin ! ».
Rappelant « l’absence d’insertion dans la société et la problématique alcoolique » de la prévenue, dont le casier porte trace de neuf mentions, le procureur de la République, Françoise Chadefaux-Gallay, a requis douze mois de prison, dont quatre assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, les huit mois ferme étant susceptibles d’être aménagés.
Le tribunal a écarté le sursis et prononcé une peine de huit mois ferme aménageables. La quinquagénaire devra aussi verser près de 3.500 euros de dommages et intérêts, tous préjudices confondus, au jeune couple.
Christian Lefèvre
