Le véhicule léger infirmier (VLI) acquis, la semaine dernière, par le Centre de secours d'Ambert sera utilisé par les trois infirmiers pompiers volontaires que compte actuellement la compagnie ambertoise. « Nous sommes les futurs utilisateurs, annonce Virginie Brunel, infirmière référente VLI, accompagnée de son confrère Roch Chartoire. Nous sommes trois pompiers volontaires infirmiers protocolés ici. Cela veut dire que nous avons reçu une formation spécifique et que nous sommes habilités à appliquer certains gestes sans avoir besoin de l’accord du médecin. On peut, par exemple, injecter certains médicaments. »
Une qualification validée chaque année par Thierry Taillandier, médecin-chef du SDIS 63 : « les infirmiers protocolés peuvent ainsi appliquer une douzaine de protocoles en l’absence d’un médecin, précise ce dernier. Bien sûr ensuite, ils vont rendre compte de leur intervention auprès du SAMU. »
Intervenir sur un malaise cardiaqueAvec un véhicule mieux équipé, les infirmiers vont pouvoir intervenir sur un malaise cardiaque par exemple et pratiquer un électrocardiogramme, le transmettre à Clermont pour le faire interpréter par un médecin, mais aussi administrer des antidouleurs. Des gestes qui vont faire gagner du temps en attendant que les services de secours qui viennent parfois de Clermont aient le temps d’arriver.
La deuxième grande mission qui leur est allouée, c’est le SSO, c’est-à-dire le soutien sanitaire opérationnel : « On va aller surveiller les pompiers en intervention, explique Virginie. On vérifie qu’ils s’hydratent suffisamment, qu’ils mangent, qu’ils n’ont pas de problème d’inhalation de fumées par exemple. On veille sur eux. » Un soutien particulièrement important lors de grosses interventions telles que celles qui ont lieu en cas de feu de forêt.« Les Infirmiers Sapeurs-pompiers volontaires sont très importants, souligne le capitaine Quentin Laumond, chef de la Compagnie d’Ambert. Ils répondent à un besoin sur le territoire, c’est un vrai service rendu. »
« C’est un moyen intermédiaire entre l’infirmier et le SMUR , ça permet parfois de maintenir les personnes en vie et en tout cas de les soulager en attendant les renforts.»
Bien sûr, les infirmiers sont là sur la base du volontariat et ont aussi une activité professionnelle. Ils ne peuvent donc pas être présents 24 h/24. « Si on passe à 6 à l’avenir au lieu de 3, la couverture sera plus importante », assure le médecin-chef du SDIS.
« Tout le monde travaille bien ensemble, conclut le capitaine Quentin Laumont, les képis rouges, qui assurent la partie secours médical, et les képis noirs, c’est-à-dire les sapeurs-pompiers. Ils sont complémentaires. On a besoin d’infirmiers, mais aussi de médecins pompiers, et on attend beaucoup de la maison médicale qui va ouvrir. »