Le plus ancien des quatre cimetières de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, a déposé sa candidature au label Cimetières remarquables d’Europe. Quels sont ses meilleurs arguments ?
Le cimetière clermontois des Carmes vient de faire son entrée parmi les candidats au label Cimetières remarquables d’Europe. Il n’y en aurait actuellement que quatre en France, dont le cimetière Monumental de Rouen et celui du Père-Lachaise à Paris.
Le plus ancien des cimetières clermontois n’a pas vocation à rivaliser avec l’illustre espace parisien, mais le label de l’Association des cimetières importants d’Europe, vise à lui donner un rayonnement européen, et l’ancrer dans le patrimoine comme un lieu ressource.
C’est aussi une page supplémentaire accolée à la candidature de Clermont capitale européenne de la culture 2028. Ouvert en 1816, ce cimetière peut se prévaloir de deux édifices classés dans son périmètre : la chapelle baroque des Carmes-Déchaux (inscrite en 1976) et le spectaculaire Monument aux morts de 1914-1918 (inscrit en 2021).
« Son passé lui confère un caractère international », explique aussi Marion Canales. L’adjointe au maire de Clermont met en avant son carré israélite, et les carrés de soldats français, allemands, anglais et néo-zélandais.
La candidature clermontoise repose aussi sur la qualité architecturale : ceux qui ont bâti la ville y ont œuvré de 1816 à 1908. Leurs réalisations monumentales se rejoignent dans le gris de la pierre de Volvic.
On y trouve des allégories et des études sophistiquées comme de touchants détails. Et, surtout, de très nombreuses chapelles, de tailles et de formes si différentes que l’on pourrait croire ce cimetière-là dédié à leur étude. C’est « un musée à ciel ouvert qui condense deux siècles d’expression artistique… au gré des modes néoclassique, néogothique, néoroman, art nouveau… », estime Marion Canales.Visite guidée du cimetière des Carmes.
L’adjointe cite aussi les caveaux de quelques personnalités qui ont marqué l’histoire auvergnate. Avec ses 11 ha traversés par la Tiretaine et ses 309 arbres, le cimetière des Carmes est aussi présenté comme un îlot de fraîcheur en ville : « refuge autant pour les Clermontois que pour la faune ».
Anne Bourges anne.bourges@centrefrance.com Follow @a_bourges