Scène pour le moins inhabituelle samedi. A la mi-temps du match entre l’Inter Milan et la Sampdoria (3-0) en Serie A, la Curva Nord du Stade Giuseppe-Meazza s’est entièrement vidée comme un seul homme. Quelques minutes plus tôt, les ultras avaient déjà commencé à ranger leurs banderoles et à stopper leurs chants. En cause : non pas une éventuelle piètre performance des Nerazzurri, qui vont mieux ces dernières semaines et viennent d’enchaîner quatre victoires consécutives toutes compétitions confondues, mais un évènement pas directement en lien avec le terrain. Pendant la pause, les supporters du virage nord de l’Inter ont en effet appris le décès de leur capo emblématique, Vittorio Boiocchi. Ils ont alors décidé de quitter l’enceinte en signe de deuil et de respect. 10 condamnations à son actif Agé de 69 ans, l’homme a été assassiné en début de soirée à son domicile de Figino, dans la banlieue ouest de Milan, après avoir été atteint mortellement par au moins cinq balles à la poitrine et au cou. Alors que les premiers témoignages évoquent deux personnes qui ont ouvert le feu avant de s’enfuir à moto, la police a ouvert une enquête. Forcément, les circonstances de son décès invitent à se pencher un peu plus sur le personnage. Et, pour le dire clairement, le leader des ultras nord de l’Inter, n’était pas un saint. A son palmarès, on retrouve notamment 10 condamnations pour trafic international de drogue, association de malfaiteurs, port et possession illégale d’armes, enlèvement ou encore vol qualifié. Tous ces chefs d’accusation lui
