Ces sanctions prévoient notamment le gel de tous les actifs aux Etats-Unis de cette fondation religieuse et l'interdiction de toute transaction avec cette entité depuis le sol américain.
"Nous les visons aujourd'hui pour avoir fourni un soutien financier à un acte de terrorisme", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
La Fondation du 15 Khordad avait mis à prix la tête de l'écrivain britannique dès 1989, après la "fatwa" (décret religieux) de feu l'ayatollah Khomeiny appelant tous les musulmans à tuer Salman Rushdie pour son livre "Les Versets Sataniques".
En 2012, la fondation proche du pouvoir iranien avait augmenté sa prime de 500.000 dollars, la portant à un total de 3,3 millions.
Salman Rushdie a été poignardé le 12 août alors qu'il s'apprêtait à s'exprimer lors d'une conférence dans le nord de l'Etat de New York, une agression qui a choqué dans le monde entier mais a aussi été saluée par des extrémistes en Iran ou au Pakistan.
Grièvement blessé, l'écrivain de 75 ans a perdu la vue d'un œil et l'usage d'une main, a récemment indiqué son agent.
Le principal suspect, Hadi Matar, Américain d'origine libanaise alors âgé de 24 ans, avait été arrêté immédiatement après les faits et a plaidé non-coupable lors de son procès qui s'est ouvert mi-août devant un tribunal de Mayville, dans l'Etat de New York.
L'Iran avait officiellement démenti tout rôle dans l'attaque, un porte-parole du pouvoir à Téhéran assurant que "seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d'être blâmés et même condamnés".
Le régime iranien a répondu par la force et la violence à un mouvement de protestation qui secoue le pays depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs.
Selon le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'Homme en Iran, Javaid Rehman, la répression a fait "au moins 250" morts.