La joueuse du Stade toulousain (28 ans, 32 sél.) avait annoncé avant la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande (8 octobre-12 novembre) qu'il s'agirait de sa dernière compétition avant de ranger définitivement les crampons.
Mais elle ne pensait certainement pas que cela arriverait si tôt, après seulement neuf jours de compétition, et pour son premier Mondial.
"Suite à la blessure contractée lors du match face à l'Angleterre, Laure Sansus souffre d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou. Elle est donc forfait pour la suite de la Coupe du Monde", a annoncé la Fédération française de rugby dans un communiqué.
Le règlement de la Coupe du monde prévoyant qu'en cas de blessure contraignant une joueuse à déclarer forfait pour le reste de la compétition il soit possible de faire appel à un renfort supplémentaire, la centre de Blagnac Marie Dupouy (20 ans, 1 sél.) a par conséquent été appelée et rejoindra le groupe cette semaine.
"Ce choix répond aussi bien à la logique sportive de part sa polyvalence mais aussi par le fait qu'elle ait réalisé la préparation à cette Coupe du monde", a expliqué le sélectionneur des Bleues, Thomas Darracq, cité dans le communiqué.
Pauline Bourdon, qui a remplacé Sansus à la 12e minute du match contre l'Angleterre samedi à Whangarei, devrait être la demie de mêlée titulaire pour la suite du Mondial.
- Dynamiteuse -
Après avoir remporté son premier match dans la poule C face à l'Afrique du Sud (40-5), le XV de France féminin s'est incliné face à l'Angleterre (13-7), première nation mondiale.
Deuxièmes de leur poule (6 points), les Bleues disputeront samedi contre les Fidjiennes (3e, 4 pts) un match décisif pour les quarts de finale.
Outre Sansus, les Françaises seront privées pour cette rencontre d'une autre joueuse-clé, la troisième ligne Romane Ménager, sortie sur protocole commotion samedi et indisponible pendant douze jours.
Pour Laure Sansus, citée dans le communiqué, "on ne choisit jamais sa sortie et ma situation en est un parfait exemple. J'aurais bien sûr préféré terminer ma carrière autrement".
La demie de mêlée de poche (1,57 m), souvent comparée à son homologue à Toulouse et chez les Bleus Antoine Dupont, pour ses qualités de dynamiteuse, avait été élue meilleure joueuse du Tournoi des six nations 2022, qu'elle avait terminé également avec le titre de meilleure marqueuse (6 essais).
Elle a remporté en juin dernier le titre de championne de France avec le Stade toulousain, le premier du club chez les féminines, avant d'être sacrée meilleure internationale française fin septembre.
"Première supportrice"
"Laure est une grande joueuse aussi bien sportivement qu'humainement. Elle manquera à toutes et tous autant sur le pré que dans la vie de groupe tant son charisme aura marqué l'équipe", a réagi Thomas Darracq.
"Ce départ est une épreuve pour Laure et celui-ci a évidemment affecté le groupe qui a su faire preuve de solidarité. Leurs liens se sont renforcés et cela continuera à grandir tout au long de cette aventure", ajoute le sélectionneur.
La Toulousaine, formée à Labastide-Beauvoir (Haute-Garonne), "restera toutefois en Nouvelle-Zélande avec les siens afin de continuer à soutenir les filles jusqu'au bout", précise Darracq.
"Je serai leur première supportrice!", promet la néo-retraitée, victorieuse du Tournoi en 2016 avant de faire une pause dans sa carrière en 2017-2018 puis de revenir au plus haut niveau.
Future responsable logistique à la boutique du Stade toulousain, Laure Sansus a récemment confié au bi-hebdomadaire spécialisé Midi-Olympique qu'elle comptait désormais fonder une famille, après son mariage l'été prochain avec sa coéquipière en club et chez les Bleues, Pauline Bourdon.
