Psychose, dépression, trouble bipolaire, stress post-traumatique : avec l'une des pires tragédies humanitaires au monde, la guerre a causé une explosion des maladies mentales au Yémen, où les rares structures de soin, souvent rudimentaires, sont débordées par l'afflux de patients.
À l'hôpital psychiatrique de Taëz (sud-ouest), l'une des villes les plus affectées par les sept ans de conflit dans le pays, "on essaie de fournir des traitements, mais on ne peut soigner tout le monde", regrette le directeur, Adel Melhi.
La structure publique, qui peut accueillir 200 patients au plus, n'a ni la capacité, ni le personnel, ni les médicaments nécessaires pour faire face à la hausse du nombre de malades atteints de troubles psychiques liés aux "drames provoqués par la guerre", explique le médecin.