A l’initiative des associations Ondes citoyennes et Robin des toits, plus de 200 personnes, majoritairement convaincues par la nocivité des ondes, ont manifesté leur soutien dimanche 9 octobre, aux éleveurs du Gaec de Coupet, à Mazeyrat-d’Allier.
A l’appel du collectif puydômois Ondes citoyennes et de l’association à l’envergure nationale Robin des toits, plus de 200 personnes se sont rassemblées dimanche, dans le bourg de Mazeyrat-d’Allier, en « soutien » aux éleveurs du Gaec de Coupet qui voient leurs vaches dépérir depuis juillet 2021, date à laquelle a été mise en service une antenne-relais à 250 mètres de leur stabulation.
Les maires de Mazeyrat-d’Allier (Philippe Molherat), Saint-Georges-d’Aurac (Alain Garnier), Sainte-Eugénie-de-Villeneuve (Karine Cros) et Siaugues-Sainte-Marie (Gilles Ruat) étaient présents
Dans le cortège emmené au pied du pylône 4G, puis face à des génisses « pas belles à voir », quelques élus (maires des communes de Mazeyrat-d’Allier, Saint-Georges-d’Aurac, Sainte-Eugénie-de-Villeneuve et Siaugues-Sainte-Marie), écharpe tricolore sur l’épaule, mais aussi (et surtout beaucoup) « d’inconnus ».
« Des gens venus de tout l’hexagone », convaincus, à l’instar de Frédéric Salgues, l’un des trois associés du Gaec en péril, de la nocivité des ondes sur les vaches et l’organisme humain et priés, le temps de la manifestation, d’éteindre leurs portables.
Ça fait vingt ans que le problème est connu,mais personne ne veut se mouiller
« Ça fait vingt ans que le problème est connu, mais personne ne veut se mouiller », a déploré l’éleveur qui travaille avec son frère Yannick et son épouse, Géraldine, regrettant l’absence des parlementaires de Haute-Loire et des syndicats agricoles. Un sentiment partagé par Anne Gilbert.
Militante engagée au sein des deux associations à l’initiative de la mobilisation, elle a invité, dimanche, les pouvoirs publics « à arrêter de nier la réalité » et rappelé que « le cas du Gaec de Mazeyrat-d’Allier est loin d’être isolé ». Il n’est, pour la déléguée Robin des toits du Puy-de-Dôme, que le « symptôme médiatisé d’un mal généralisé à l’ensemble du territoire ».
Plus de 200 personnes se sont rassemblées dimanche, dans le bourg de Mazeyrat-d'Allier.
Celles et ceux qui en souffrent sont appelés les électro-sensibles. Anne Gilbert est l’un d’eux. « Le problème, c’est que si la pathologie est reconnue depuis quelques années en France, il n’est pas prouvé que les antennes ont un lien de cause à effet », a indiqué la porte-parole des électro-sensibles, qui voit dans les déboires du Gaec de Coupet l’opportunité de mettre fin à ce qu’elle estime être « un déni de justice ».
L'association Ondes citoyennes, présidée par Guy Cautenet, a profité de cette visite de terrain pour mesurer l'intensité des ondes électro-magnètiques émises par le pylône.
Dans ce but, l’association qu’elle représente devrait adresser, dans les prochains jours, une lettre au préfet de Haute-Loire pour l’exhorter à « suspendre temporairement l’antenne-relais, afin que l’expertise soit menée à son terme ». Seul moyen, selon elle, d’attester que les champs électro-magnétiques impactent - ou non - « le comportement des vaches » et, par ricochet, la santé des citoyens.
Ophélie Crémillieux