Depuis le 27 septembre, les raffineries de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil perturbent l’approvisionnement en essence des stations-service françaises. Parallèlement, la remise de 30 centimes par litre accordée par l’État a généré une augmentation de la consommation à la pompe, réduisant ainsi les stocks. C’est ainsi que nombre de stations-service ne proposent plus certains types de carburants, voire sont totalement fermées. Le gouvernement a ainsi annoncé qu’environ 15% des stations essence sont en rupture actuellement.
Quelques initiatives open source et collaboratives sont mises en place pour aider les usagers à identifier les lieux en rupture. C’est le cas de la plateforme penurie.mon-essence.fr qui permet de signaler les manques et réapprovisionnement en carburant en temps réel et qui relevait plus de 7.000 contributions le 6 octobre. La carte accessible aux particuliers sur prix-carburants.gouv.fr ne visualise que le prix des carburants dans les stations mais pas les ruptures. TotalEnergies visualise également la totalité de ses stations en indiquant si chaque carburant est disponible ou non.
Ainsi, des régions sont plus touchées que d’autres. Les Hauts-de-France, l’Île-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur sont globalement impactés. Les pénuries semblent ensuite davantage localisées à des départements ou agglomérations. Les stations-service en rupture totale de carburant semblent être situées davantage dans le Nord de la France pour le moment. La situation risque de durer, impactant le quotidien d’un grand nombre d’usagers. Les syndicats demandent une revalorisation de 10 % des salaires et l’embauche des personnes les plus précaires.
Pas de pénurie dans la LoireDans le département de la Loire, la situation est sous contrôle puisque la préfecture indique "qu'il n'y a aucune pénurie".
Nicolas Certes