Cent cinquante personnes (*) ont participé au rassemblement social du 1er mai, à Moulins. L’occasion pour les syndicats de faire entendre leurs revendications.
Parmi les manifestants présents au traditionnel rassemblement du 1e mai, Myriam et Dominique représentent le syndicat national solidaires Finances publiques. Ils tiennent fermement dans leurs mains des drapeaux avec pour slogan « Même plus l’impôt sur les os ». Pour la première fois, ils manifestent à Moulins, et pour cause : suite à une restructuration et des suppressions de postes, le couple est passé de Montluçon à Moulins en septembre dernier.
Contrer la politique du président« On perd treize postes par an dans l’Allier », explique Dominique. Myriam poursuit : « Sous couvert de proximité – on peut maintenant payer ses impôts dans des bureaux de tabac – toutes les petites trésoreries ferment, il ne reste plus que les grandes dans les trois villes les plus importantes du département. C’est une perte de qualité de service pour l’usager. Il n’a plus de conseils précis et personnalisés. La mission de service public, qui nous tient tant à cœur, n’est plus accomplie ».
D’autres syndicats étaient là pour se faire entendre, comme la Confédération nationale du logement, pour exiger notamment une revalorisation des APL (aide personnalisée au logement). Et les 150 manifestants étaient là dans un but précis : « Prévenir Macron qu’on sera là ». Pour ce premier rassemblement post-réélection, c’était aussi l’occasion de réaffirmer leurs revendications. En premier lieu, ils rejettent la retraite à 65 ans, les inégalités salariales et sociales et exigent un Smic à 2.000 €. Ils veulent aussi que les salariés puissent mieux vivre du fruit de leur travail et préserver les services publics.Une chose les unissait tous, « contrer la politique du président, le plus mal élu de la cinquième République ».
(*) D’après notre propre comptage.
Emeric Enaud