Un retour à la normale, ou presque. En tout cas, il est espéré. Ce dimanche 26 septembre, le Rugby Club Guérétois Creuse (RCGC) va reprendre la compétition, enfin. Les deux dernières saisons sont à oublier, car plaquées au sol par le Covid. Place à la relance sur le terrain de Saint-Léger-des-Vignes pour débuter ce nouvel exercice de Fédérale 3. Division qui n’aura bientôt plus la même saveur en raison de la future réforme des divisions de rugby. Et Patrick Martin, président du club, a bien pris en compte cette nouvelle donnée.
« Au niveau des objectifs, c’est très simple. C’est d’abord de se faire plaisir mais aussi essayer de se qualifier. Il faudra donc être dans les quatre premiers dans une poule très homogène. »
Quid de l’état des troupes après près d’un an sans match à enjeu ? Le dirigeant se veut rassurant. « Grâce à nos entraîneurs, on s’est quand même maintenu physiquement très longtemps avec une certaine continuité des entraînements. Il y a beaucoup d’envie comme dans tous les clubs du monde qui ont été sevrés de compétition. »
Un club fédérateur à Guéret et au-delàCette envie se retrouve donc sur les terrains mais aussi en dehors. Les supporters du RCGC vont de nouveau pouvoir encourager leur équipe. Pour cela, il faudra tout de même se munir d’un pass sanitaire pour re-goûter à ce petit rituel.
« Tout le monde va enfin pouvoir retrouver ce rendez-vous du dimanche. Le RCGC a un poids sociologique relativement important dans le département. Il y a toujours eu une dimension qui dépasse le sport. Qui plus est dans un département qui n’est pas une véritable terre de rugby. »
Pas une terre de rugby mais la ville de Guéret se plaît tout de même à vibrer au rythme des bonnes performances des Verts et Noirs.
Marie-Françoise Fournier, maire de la commune, se satisfait du rayonnement du club. « C’est une image de marque depuis très longtemps. C’est un des plus grands clubs du département qui est connu au-delà. Mais c’est aussi un lieu de rencontre pour les Guérétois car l’équipe fédère beaucoup. »
Difficulté de recruter les plus jeunes sur le départementSeule petite ombre au tableau, la formation creusoise peine de plus en plus à convaincre les jeunes de prendre le ballon ovale en main. Une problématique liée à la démographie du département selon Patrick Martin, mais pas seulement.
« On veut s’appuyer sur les jeunes mais c’est difficile de les garder car ils partent pour les études ou pour le travail. Et il y a aussi l’effet Covid qui en a fait décrocher certains. Sans oublier que certains parents préfèrent envoyer leurs enfants au VTT ou au handball qui est très populaire avec les derniers titres internationaux. »
Néanmoins, le président estime que 2023 pourrait être une belle année pour le rugby amateur. « Je pense que si l’équipe de France est championne du monde en 2023, on va voir plein de jeunes arriver ! Donc on espère tous cette victoire. »
Le mercato du RCGC
Arrivées. Gaspard (Limoges), Thomas (Toulouse), Clément (La Souterraine), Fontaine (Hendaye), Loquetor (Saint-Yorre), Nore (Aubusson), Guillot (Aubusson), Alibert (Montredon), Tixier (reprise), Dubard (La Souterraine), Charpentier (juniors), Maisonneuve (reprise), Sénéchal (reprise), Bazin.
Départs. Cagnier (Commentry), Morault (Saint-Céré), Parot (arrêt).
Alix Vermande
