L’entrée de l’hôpital Guy-Thomas a été décalée de quelques mètres et les premiers arbres ont été abattus sur le parking. D’ici quinze jours, une grue de 50 mètres va arriver et dans quelques semaines le bâtiment du bureau des entrées va être démoli. La construction des nouvelles Urgences de Riom pourra alors démarrer.
Le nouveau bâtiment, de mille mètres carrés répartis sur un étage, sera notamment composé de huit salles de soin, de salles de première urgence et de déchocage, de bureaux administratifs et de l’accueil du SMUR. À l’intérieur, la luminosité sera étudiée pour réduire l’anxiété et une terrasse végétalisée va être construite sur le toit. 24.000 personnes pourront alors être accueillies chaque année.
"Fixer la santé à Riom"Ce chantier, dont le coût est estimé à 9 millions d’euros (*), constitue en lui-même une "urgence". Les Urgences sont la principale "porte d’entrée" de l’hôpital. Leur qualité est donc déterminante pour le bon fonctionnement de la globalité de l’établissement. Or, "depuis quinze ans, ça coince", souffle Marc Hector.
18.000 personnes se rendent chaque année dans ce service, conçu pour moins de 10.000 passages, ce qui entraîne une longue attente et une qualité d’accueil en deçà de l’attendu, poussant les Riomois à se tourner vers d’autres hôpitaux. L’enjeu des nouvelles Urgences sera donc de regagner la confiance des 80.000 habitants du territoire pour permettre à l’hôpital de continuer de "faire tourner ses services."
Autre objectif affiché par Marc Hector, "attirer des nouveaux médecins sur le territoire". "Les jeunes qui s’installeront sur le territoire auront la possibilité de prendre des gardes à l’hôpital parce que les médecins ont besoin de travailler en groupe, d’échanger et de pouvoir s’appuyer sur des spécialistes. Et ils pourront le faire ici, ce sera un atout", explique le directeur.
En parallèle, une refonte de la cuisine relais et des quatre blocs opératoires va être réalisée et les installations de sécurité médico-technique (groupe électrogène, centrale d’oxygène…) vont être déplacées de leur emplacement actuel, en zone inondable. Une fois ces travaux réalisés, tous les enjeux stratégiques de l’hôpital seront alors "à la hauteur pour fixer la santé sur Riom".
(*) 7,5 millions d’euros sont pris en charge par l’ARS. Et un million par le Conseil départemental.
Jeanne Le Borgne
