Comment va se passer la rentrée scolaire "autotestée" ce lundi 26 avril, en Creuse ?

Dans le protocole annoncé par le gouvernement pour assurer la rentrée scolaire de lundi, l’autotest a une place majeure.

Il sera l’un des arbitres, avec les autres tests qui auront pu être effectués par les familles d’élèves et les personnels, pour décider qu’une classe sera fermée dès le premier cas soupçonné.

L’Éducation nationale va donc distribuer, à partir de lundi, près de 10.000 autotests aux quelque 450 enseignants du département dans leurs 154 écoles.

De quoi s’auto-évaluer sur le virus deux fois par semaine et sur dix semaines.« Nous commençons la distribution dès le jour de la rentrée, et elle pourra s’étaler jusqu’à mercredi ou jeudi pour qu’on atteigne tout le monde dans les 154 écoles », explique Laurent Fichet, le directeur académique de la Creuse.

Certains secteurs seront priorisés, notamment ceux d’Auzances, Rougnat et Ahun qui ont été victimes de deux clusters de l’épidémie : dans l’Ehpad auzançais et parmi une classe de formation pour adultes du CFPPA d’Ahun sur un de leurs sites dans le sud creusois. Là, des tests salivaires seront aussi effectués auprès des élèves des écoles de ces territoires.

« L’idée est de pouvoir réagir vite et de lancer un dépistage salivaire sur les enfants dans les secteurs qui pourraient être identifiés à risque Covid », précise le responsable académique.

Si un cas est détecté, comment s’appliquera la consigne « un cas, on ferme » ?

« Là, il n’y a pas de remplacement à envisager, prévoit Laurent Fichet. Vu que toute la classe sera considérée cas contact, personnels et élèves seront renvoyés chez eux pour sept jours avec confirmation par un test antigénique durant l’isolement et avant la reprise des cours ».

Bien évidemment, l’enseignant de la classe restera avec ses élèves jusqu’à ce que chacun d’entre eux ait pu être récupéré par ses parents. Mais ils ne se mêleront pas aux autres durant les temps de cantine ou à la garderie.

En Creuse, les tests salivaires des élèves ont commencé

Et quid du personnel non enseignant ? « Nous fournirons des autotests dans la mesure de nos moyens aux personnels qui sont en contact direct avec les enfants, précise le Dasen de la Creuse. Les Atsem, par exemple, mais pas les agents de cantine ».

Les collectivités ou intercommunalités en charge de ces personnels sont invitées à leur fournir ces kits de tests.

Et pour la suite ? Les autotests devront aussi être élargis aux enseignants du second degré ainsi qu’aux élèves de quinze ans et plus à partir du mois de mai. L’Éducation nationale réfléchit à la manière de faire pour ces derniers.

« Il est clair que les enseignants sauront utiliser les autotests, est persuadé Laurent Fichet. En revanche, il faudra peut-être un accompagnement pour les élèves pour bien leur expliquer la bonne utilisation et la lecture du résultat ». 

Eric Donzé