La N.1 mondiale et tenante du titre, Ashleigh Barty, a tenu son rang en se qualifiant pour la finale du tournoi de Miami, contrairement au Grec Stefanos Tsitsipas, 5e mondial, renversé en quart de finale par le surprenant Polonais Hubert Hurkacz.
L'Australienne âgée de 24 ans, lauréate de l'épreuve en 2019, a battu l'Ukrainienne, 5e mondiale, Elina Svitolina 6-3, 6-3.
Elle briguera un 10e titre sur le circuit WTA samedi, contre la Canadienne Bianca Andreescu (9e mondiale) ou la Grecque Maria Sakkari (25e mondiale) opposées en session nocturne.
Face à Svitolina, une adversaire redoutée, qui l'avait battue six fois lors de leurs sept précédentes confrontations, dont une fois dans cette épreuve en 8e de finale 2018 alors disputé sur l'ancien site de Key Biscayne, Barty savait qu'elle aurait encore fort à faire.
Alors elle s'est montrée agressive dès les premiers échanges du premier set, empoché après un break réussi d'entrée et un deuxième pour le conclure.
Su quoi, elle a quitté momentanément le court, invoquant un temps mort médical pour une gêne abdominale, qui a nécessité quelques minutes plus tard l'intervention d'une femme-médecin, venue lui appliquer un patch après le 3e jeu (2-1) de la seconde manche.
- Année blanche -
Juste après, les deux joueuses, particulièrement fébriles sur leur engagement, se sont fait un échange d'amabilités avec trois breaks dont un de plus en faveur de Barty, qui est restée la plus solide pour conclure en 1h27.
Son parcours jusqu'en finale n'aura pas été de tout repos. Elle a dû sauver une balle de match dès son entrée en lice face à la Slovaque Kristina Kucova issue des qualifications, avant de livrer deux féroces batailles face aux Bélarusses Victoria Azarenka et Aryna Sabalenka.
Mais depuis mercredi, Barty est certaine de conserver son fauteuil de N.1 mondiale, après l'élimination surprise de la Japonaise Naomi Osaka, N.2 mondiale balayée 6-0, 6-4 par Maria Sakkari. Pour parfaire son parcours floridien, le titre s'impose désormais.
Ce qui lui ferait du bien, car elle sort d'une année 2020 blanche, bouleversée par la pandémie de coronavirus, durant laquelle elle n'a pas voulu quitter son pays pour finir la saison aux Etats-Unis et en Europe. Elle n'a donc pas disputé l'US Open, remporté par Osaka, ni Roland Garros dont elle était pourtant tenante du titre, la Polonaise Iga Swiatek lui succédant au palmarès.
Son retour sur les courts s'est donc effectué presque un an après, début février chez elle en Australie, avec immédiatement une victoire à la clé, au modeste Yarra Valley Classic. Mais à l'Open d'Australie, premier Grand Chelem de l'année, elle a été stoppée en quart de finale par la Tchèque Karolina Muchova.
- "J'ai perdu le contrôle" -
Chez les hommes, Hubert Hurkacz, 37e mondial, a lui déjoué les pronostics en battant Stefanos Tsitsipas 2-6, 6-3, 6-4, pour accéder pour la première fois de sa carrière à une demi-finale d'un Masters 1000.
Il partait d'autant moins favori qu'il déplorait jusque-là six défaites face au Grec lors de leurs sept premières confrontations. Et comme les cinq derniers duels les ayant opposés, cela s'est joué de façon assez serrée en trois sets.
Tsitsipas a pourtant mené 6-2, 2-0. "Et là j'ai perdu le contrôle. Le mérite en revient à Hurkacz, mais c'est une défaite très décevante, j'avais une opportunité à saisir dans ce tournoi", a regretté le N.5 mondial, qui a vu son adversaire élever son niveau de jeu et forcer le passage vers un troisième set.
Un moment de tension est alors survenu entre l'arbitre de chaise et Tsitsipas, le premier reprochant au second de mettre trop de temps pour changer de maillot pour reprendre le jeu.
Un avertissement sans pénalité au bout, qui n'a pas réveillé Tsitsipas et encore moins perturbé Hurkacz.
Le Polonais a continué à prendre l'ascendant sur Tsitsipas, lui ravissant son service à 3-2 pour s'envoler vers sa plus belle victoire à ce jour dans un Masters 1000.
Il jouera vendredi pour une place en finale contre le Russe Andrey Rublev (8e mondial) ou l'Américain Sebastian Korda (87e), fils de l'ancien vainqueur de l'Open d'Australie (1998), Petr Korda.
