« J’ai encore un peu de mal à réaliser, c’est super. C’est vrai qu’on s’attendait à cette décision, ce n’est pas vraiment une surprise puisque généralement le tribunal va dans le sens du rapporteur public mais là c’est confirmé. »
Jeudi soir, Vincent Labrousse appréciait une nouvelle victoire dans le combat au long cours des GM&S : dans la journée, le tribunal administratif de Limoges avait rendu sa décision concernant le licenciement de quatre salariés protégés de l’usine sostranienne en 2017 et annulé celui-ci, suivant les conclusions du rapporteur public une quinzaine de jours plus tôt. Concrètement, cette annulation « leur ouvre droit à des indemnisations aux prud’hommes », explique leur avocat Maître Jean-Louis Borie. Et ils ont deux mois pour demander leur réintégration ».
Les quatre salariés ont deux mois pour demander leur réintégrationCe qui signifie que les salariés en question - Vincent Labrousse, Franck Cariat, Jean-Marc Ducourtioux et Thierry Dufour - peuvent retrouver leur travail à l’usine désormais baptisée LSI. Le feront-ils pour autant ? « Oui, je vais la demander ma réintégration, déclare Jean-Marc Ducourtioux, qui travaille actuellement en mi-temps. J’avais 31 ans de boutique quand j’ai été licencié. Si je peux y retourner, j’y retourne. » Vincent Labrousse, qui lui a retrouvé un CDI en Haute-Vienne après son licenciement, reconnaît « [se] poser la question sérieusement. Pourquoi pas ? ».
Quoi qu’il en soit, tous ont prévu de « se réunir la semaine prochaine pour en discuter », confie Jean-Marc Ducourtioux. Et ils se retrouveront également le 21 mai, à Guéret, devant le Conseil de Prud’hommes où, là, une soixantaine des ex-GM&S licenciés prétendent à une indemnisation.
Séverine Perrier
