Plus précis dans l'utilisation du jeu au pied et appliqué en défense, Aurillac a su mettre un terme à sa série noire en dominant Rouen (12-6). « Il faut retenir l'implication et l'acharnement », relevait par ailleurs Paul Boisset après un succès qui permet au Stade de remonter à la 11e place du classement.
Paul Boisset (demi de mêlée d'Aurillac) :
« On avait étudié cette équipe qui ne prenait pas beaucoup de risques. Ils avaient marqué des essais certes mais parfois avec un peu de chance. On s’attendait à une grosse pression de Rouen avec un gros jeu au pied. Je pense qu’ils nous ont plus rendu le ballon qu’ils nous ont mis la pression et à l’inverse on a eu un jeu au pied qui était efficace même si on en rend deux ou trois un peu trop facilement. Mais derrière ce qu’il faut retenir c’est l’implication et l’acharnement que les mecs ont mis. Ce soir (vendredi), personne n’a rien lâché, on est resté soudé et on a joué comme une équipe même si de temps en temps chacun a voulu y aller de son exploit personnel. Globalement, ce soir, il y a une bonne maîtrise du match ».
Roméo Gontinéac (entraîneur d'Aurillac) :« Cela fait beaucoup de bien du point de vue comptable. Même en n'étant pas extraordinaire, on était vaillant. On n'a pas été très productif mais l'état d'esprit est là. On a des joueurs qui n'ont pas lâché de la première minute jusqu'au bout et c'est ce qu'on retient ce soir. On savait qu'ils avaient des joueurs avec un jeu au pied très long, on a essayé de leur mettre la pression. Des fois on l'a bien fait, mais en deuxième période on ne l'a pas fait tout le temps. On retient aussi qu'on n'a pas vraiment été mis en danger ».
Kevin Lebreton (3e ligne de Rouen) :« On a essayé de venir récupérer des points ici. On savait que ça allait être très compliqué. On a loupé l'occasion de s'assurer un maintien plus rapide. Sur le prochain bloc, on reçoit trois fois, donc ce n'est pas non plus la crise. Si on doit retenir quelque chose, c'est qu'on a perdu la bataille du jeu au pied. On a été aussi surpris par leur défense, on n'a pas su s'adapter. A nous de nous reposer une semaine pour attaquer fort, d'autant plus qu'on reçoit Angoulême. Moi qui ai connu quelques saisons ici, j'avais prévenu les mecs que, sur ces matches-là, Aurillac en danger, ce n'est jamais facile. Ils ont cette force et c'est pour ça que ça fait longtemps qu'ils sont dans la division ».
Propos recueillis par Jean-Paul Cohade
