Ils étaient une centaine, ce mardi 1er décembre, réunis devant le rectorat de Clermont-Ferrand pour faire entendre leurs revendications. Les assistants d’éducation (AED) des collèges et lycées réclament des titularisations, des embauches massives et une hausse des salaires.
À l’appel des organisations syndicales (1), une centaine de grévistes étaient réunis, mardi matin 1er décembre, devant le rectorat de Clermont-Ferrand où une délégation attendait d’être reçue pour faire part de ses revendications.Embauchés en CDD, renouvelable six fois, les AED souhaiteraient une titularisation pour plus de stabilité. « Notre CDD est renouvelable tous les ans au bon vouloir du chef d’établissement qui peut mettre fin à notre collaboration sans raison » explique un des manifestants.Les AED ont une mission qui va bien au-delà de la surveillance. « Nous participons à l’encadrement et à l’aide aux devoirs des élèves. Nous avons un réel impact sur la scolarité des collégiens et lycéens qui n’est pas reconnu, ni statutairement, ni financièrement » poursuit un de ses collègues.
Souvent en sous-effectif d’AED, les chefs d’établissements font appel à des services civiques « qui sont encore moins bien payés que nous. Car si nous sommes au Smic, eux sont rémunérés à hauteur de 580 € et c’est inadmissible » s’emporte un syndicaliste qui, comme l’ensemble de la profession, réclame une embauche massive d’assistants d’éducation, une hausse des salaires et le versement des primes concernant les établissements en réseau d’éducation prioritaire (Rep et Rep +), qui ne leur sont par attribuées « alors que tous les membres de l’Éducation nationale touchent une prime ».
Des contrats de trois ans
Les AED demandent également une formation de qualité et une reconnaissance des qualifications acquises dans le cadre de la Validation des acquis de l’expérience, VAE (2).Si l’ensemble des revendications est national et dépend du ministère de l’Éducation, « le rectorat s’est engagé à travailler avec les syndicats afin d’obtenir des contrats de trois ans » confie un syndicaliste CGT Educ 63 satisfait d’avoir été entendu mais pour qui « la lutte continue ».
Muriel Pommerol.(1) CGT éducation, Snes-Fsu, Sud éducation et Snalc(2) Une mesure qui permet à toute personne, quel que soit son âge, son niveau d’études ou son statut, de faire valider les acquis de son expérience pour obtenir une certification professionnelle.