En vitrine de plusieurs locaux vides du centre-ville de Montluçon, des pancartes indiquent : « Ici, bail éphémère ».
Un bail de quelques mois« Nous sommes partis du principe qu’il valait mieux un local loué, même pendant peu de temps, que vide », lance Jean-Philippe Dhumes, conseiller OrpiPro à Montluçon. Alors pour essayer de louer, au moins quelques mois, des locaux inoccupés, certains propriétaires ont accepté de les louer via des baux éphémères. C’est-à-dire des baux sur un, deux, trois ou encore six mois, en fonction de la demande.
La durée minimale d’un bail commercial est de neuf ans. Le locataire est autorisé à donner congé à l’expiration de chaque période triennale, c’est-à-dire à l’issue de la troisième année, de la sixième ou de la neuvième, d’où l’expression « bail 3-6-9 ».
« En règle générale, cela intéresse vraiment deux types de public », poursuit Jean-Philippe Dhumes. « Des personnes qui ont peur de s’engager sur un bail classique mais qui veulent essayer de lancer une activité commerciale, ou des personnes qui ont besoin d’un autre local le temps de travaux dans celui qu’elles occupent déjà. »
Des ventes flashAutre type de public, mais dans une plus faible proportion : des commerçants souhaitant faire des ventes flash ou créer des boutiques éphémères, lors de la période des fêtes de fin d’année ou encore pendant la période estivale. « Nous avons par exemple la société Motorama qui prend un local en centre-ville en fin d’année pour être au cœur de Montluçon et profiter du flux commercial. »
Jean-Philippe Dhumes souligne : « L’intérêt de ces baux est de dynamiser aussi le centre-ville, tout en essayant, évidemment, de faire rester les commerçants qui s’installeraient pour quelques mois. »
Laura Morel
