“J’ai envie de te fermer la gueule à coups-de-poing.” Jair Bolsonaro n’a pas fait preuve de retenue face à un journaliste dont il n’appréciait pas la question, dimanche 23 août, comme le rapporte l'AFP.
Le président du Brésil fait encore une fois polémique alors qu’il a menacé un journaliste d'O Globo de le frapper. La raison ? Ce dernier a cherché à obtenir des informations sur des chèques de 22 000 dollars que sa femme aurait obtenus de la part d’un ancien conseiller de son fils aîné Flavio. Et visiblement, le chef d’Etat d'extrême droite ne voulait pas commenter ce dossier qui se trouve au cœur d'une affaire de détournement présumé de salaires.
C’est le magazine Crusoé qui l’a révélée plus tôt ce mois-ci. Selon l’enquête du média, Fabricio Queiroz, un policier à la retraite, ami de Jair Bolsonaro et ancien conseiller de son fils, le sénateur récemment élu Flavio Bolsonaro, aurait donné 21 chèques de 72 000 réals (quelque 22 000 dollars si on applique le taux de change de 2016) à Michelle Bolsonaro entre 2011 et 2016. Une enquête pour détournement présumé de salaires de fonctionnaires du cabinet de Flavio Bolsonaro, quand il était député régional à Rio de Janeiro, a été ouverte.
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Alors qu’il visitait la cathédrale de Brasilia, Jair Bolsonaro a été par la suite interrogé sur ses propos agressifs par d’autres journalistes mais il est parti sans faire de commentaires.
La menace du président brésilien a été vivement condamnée par la rédaction d’O Globo dans un communiqué. “Une telle intimidation montre que Jair Bolsonaro ne respecte pas le devoir de tout fonctionnaire, quel que soit son poste, de rendre des comptes à la population.” Elle a également rappelé que le journaliste faisait simplement son travail en cherchant à obtenir des réponses sur un scandale qui touche l’entourage du chef de l'Etat.
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