Qui s’en prend aux chats du chemin des Meuniers, à Orcines ? En moins d’un an, dans ce lotissement verdoyant et d’apparence tranquille, six félins ont été victimes d’empoisonnement ou de mutilations particulièrement atroces.
Il revient les pattes arrières "percées"Garfield, un européen au pelage roux, a été l'un des premiers touchés. En juin 2019, sa propriétaire l’a vu rentrer à la maison avec les pattes arrière « complètement percées », deux bandes de poil rasées sur le dos et des plombs fichés dans l’arrière-train.
Quelque temps après, Magnou, un autre chat du quartier, a été découvert « la tête fracassée et l’œil arraché ». Enfin, cette même année, Kazou a eu son ventre lacéré à coups de cutter.
Colère et incompréhension des propriétairesLes trois animaux ont pu être sauvés. Mais leurs blessures ont nécessité de longs soins et ont provoqué chez leurs propriétaires un sentiment de colère et d’incompréhension, encore vivace aujourd’hui.
C'est dans ce lotissement d'apparence tranquille que les chats ont été découverts mutilés ou empoisonnés. Car la série ne s’est pas arrêtée là. En 2020, après les actes de tortures sont arrivés les empoisonnements. « Un par semaine depuis la Pentecôte », affirment les riverains du chemin des Meuniers. Parmi les trois chats touchés, l’un est décédé, les deux autres sont encore sous traitement.
On ne connaît pas la nature du poison. Mais le produit nécrose les reins de mon chat. Je dois le ramener tous les trois jours chez le vétérinaire. J'ai la boule au ventre maintenant.
Les propriétaires, choqués et inquiets, laissent désormais leurs chats à la maison. Ils ont quasiment tous déposé plainte auprès de la brigade de gendarmerie de Chamalières, laquelle mène actuellement une enquête (*). Jean-Marc Morvan, le maire de la commune, affirme que la police municipale est « aussi mobilisée sur ce dossier ». Mais les indices sont maigres, bien que les faits aient été commis sur un secteur relativement restreint, comprenant six maisons entourées de grands terrains.
« Ça ne peut plus continuer ! », s’insurge Catherine Marty, une bénévole de la protection animale qui tente de sensibiliser le plus grand nombre sur ce phénomène inquiétant. « La joie d’avoir un animal nous est refusée. »
Des sanctions bientôt plus sévères ?Et de rappeler qu’une personne coupable de sévices graves ou d’actes de cruauté envers les animaux est désormais passible de deux ans de prison et de 30.000 euros d’amende. Peine qui pourrait bientôt passer, sous l’impulsion d’une récente proposition de loi, à trois ans de prison et 45.000 € d’amende.
(*) Toute personne disposant de renseignements susceptibles d’aider l’enquête peut contacter les gendarmes au 04.73.37.88.05.
Olivier Choruszko