On appelle ça l’effet domino, ou plutôt l’effet Dragon : un hélicoptère qui reste finalement en Auvergne, et c’est celui de Limoges qui doit déménager.
L’histoire a provoqué une levée de bouclier en Auvergne : l’hélicoptère de la sécurité civile, Dragon 63, devait quitter Clermont-Ferrand pour Mende (Lozère) pour y sécuriser la saison touristique pendant l’été.
Les Auvergnats s’en sont émus, au point que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a rapidement fait faire un symbolique demi-tour à l’hélico auvergnat en annulant la décision de transfert provisoire.
Mercredi, sur Twitter, le ministre annonce que c’est un hélicoptère de la gendarmerie qui passera l’été en Lozère. Sans dire lequel. Selon nos sources, c’est celui de Limoges qui s’y rendra.
— Préfète de la Lozère (@Prefet_48) June 30, 2020
Mais, suite de l’effet domino, ce n’est pas tout à fait le Limousin qui perd au change, car l’Ecureuil AS 350 B2 de la Section aérienne de la gendarmerie de Limoges passe chaque été en détachement saisonnier à l’école de gendarmerie de Rochefort, en Charente-Maritime. De là, il surveille la côte atlantique et ses hordes touristiques. Il appuie notamment les gendarmes de terrain dans la recherche de personnes disparues.
D’ailleurs, le rayon d’action de l’hélicoptère limougeaud et des militaires de la section dépasse largement le Limousin durant toute l’année, la côte atlantique n’étant qu’à 50 minutes de vol.
Ce départ temporaire vers la région Occitanie ne devrait donc pas forcément impacter les besoins opérationnels de la gendarmerie limousine, au sein de laquelle personne ne souhaite commenter le transfert.
La section aérienne de Limoges dispose d’un autre hélicoptère, basé à Egletons, en Corrèze, mais ses interventions sont principalement tournées du côté des massifs montagneux du Puy-de-Dôme et du Cantal, ainsi que vers l’Aveyron, le Lot, la Dordogne et la Creuse.
Est-il bien adapté ?Un problème se pose toutefois : il se murmure que l’Ecureuil bleu de Limoges, fait pour la surveillance, n’est que peu adapté au secours. Ce que confirme un pilote d’hélico : « d’abord c’est un monomoteur, qui ne peut pas se poser s’il a un problème moteur, au contraire des nouveaux hélicoptères bimoteurs. Ensuite, il est petit : il faut démonter le poste de pilotage gauche pour mettre une civière, et l’hélicoptère peut difficilement emmener plus de trois ou quatre personnes ».
Jean-Louis Mercier
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