Peu avant 15 heures, ce mercredi 1er mai 2019, le conducteur d’une Peugeot 206 perd le contrôle de son véhicule dans un virage, sur la RD 338, près d’Estandeuil.La voiture, qui roule à vive allure, quitte la route et finit sa course en contrebas, contre un arbre. Le passager avant, un homme de 54 ans, est tué dans le choc.
Blessé mais conscient, le conducteur, 48 ans, avait pris le volant après une matinée plutôt alcoolisée, partagée avec son passager et ami, en marge d’une fête de village. Au moment de l’accident, son alcoolémie était de 1,34 g et les analyses avaient aussi révélé des traces de cocaïne dans son organisme (*).
"L'impact terrible de tels drames"Jugé ce jeudi pour homicide involontaire aggravé devant le tribunal correctionnel clermontois, le prévenu, jusqu’ici inconnu de la justice, a évoqué la mémoire de la victime, qu’il continue à surnommer « Ludo ». « C’était un ami que j’aimais beaucoup », glisse-t-il. Assise au fond de la salle, puis lors d'un bref témoignage à la barre, la maman de « Ludo » ne peut retenir ses larmes...
Au ministère public, le procureur de la République, Marlène Roch, a une nouvelle fois insisté sur « l’impact terrible de tels drames », rappelant que deux dossiers similaires ont déjà été jugés, ces dernières semaines, par ce même tribunal. Elle a requis deux ans de prison, dont un assorti d’un sursis probatoire.
« Le jour de l’accident, a ensuite expliqué Me Mohamad Khanifar en défense, mon client n’avait pas prévu de reprendre le volant au pied levé pour aller avec son ami “Ludo” à un barbecue. Il l’a quand même fait, tout en sachant qu’il était trop alcoolisé... Mais ce n’était pas dans les habitudes de cet homme, unanimement apprécié à Estandeuil, de circuler dans cet état ».
Il a été condamné à dix-huit mois de prison, dont douze assortis d’un sursis probatoire d’une durée de deux ans. Il lui est par ailleurs interdit de repasser le permis (annulé suite à l’accident) avant six mois.
Christian Lefèvre
(*) Celles-ci n’avaient cependant pas permis de déterminer si la consommation de cette drogue, remontant sans doute à plusieurs jours avant les faits, avait eu une incidence dans la survenance de l’accident.