L’armée libanaise proche d’achever la première phase du désarmement du Hezbollah
Le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Rodolphe Haykal, a annoncé le 23 décembre que l’institution militaire est sur le point d’achever la première étape de son plan de désarmement du Hezbollah.
Cette déclaration a été faite lors d’une réunion exceptionnelle tenue à Yarzé, en présence de l’état-major, des commandants d’unités opérationnelles et de nombreux officiers, dans le cadre de la mise en œuvre du cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024.
« L’armée est en train de terminer la première phase de son plan, et nous procédons à l’évaluation et à la planification avec précision et diligence pour les phases suivantes », a affirmé le général Haykal, soulignant que toutes les étapes à venir tiennent compte des contraintes sécuritaires, politiques et opérationnelles.
Bientôt une conférence internationale
L’armée est chargée, conformément aux décisions gouvernementales d’août 2025 et à l’accord de cessez-le-feu, de désarmer les groupes armés sur l’ensemble du territoire, en particulier au sud du Litani. Israël continue toutefois d’accuser Beyrouth de lenteur dans l’application de ces engagements.
La réunion s’est ouverte par une minute de silence en hommage aux soldats tombés pour la nation, notamment un militaire tué le 22 décembre dans une frappe israélienne. L’armée a fermement démenti les rumeurs faisant état d’un lien entre ce soldat et le Hezbollah.
Le général Haykal a salué « le succès des unités dans leurs missions », citant la sécurisation du territoire et la surveillance des frontières, en coordination avec les autorités syriennes, dans un contexte régional toujours instable depuis la chute du gouvernement de Bachar el-Assad.
Insistant sur la cohésion de la troupe, le commandant en chef a mis en avant la loyauté et la détermination des soldats, malgré les risques encourus sur le terrain. Il a également souligné la coopération entre l’armée, le comité de supervision du cessez-le-feu et la Finul, ainsi que le soutien des habitants du Sud-Liban. Enfin, il a plaidé pour un renforcement des capacités militaires, condition indispensable pour garantir durablement la sécurité du pays.
Cette dynamique a été confortée par les annonces américaines, françaises et saoudiennes concernant l’organisation, en février 2026, d’une conférence internationale de soutien à l’armée libanaise et aux Forces de sécurité intérieure. Ce rendez-vous doit accompagner la poursuite du plan dit « Bouclier national », qui vise le désarmement complet du Hezbollah au sud du Litani d’ici la fin de l’année.