Deux attaques ont eu lieu entre le 2 et le 3 janvier dans le sud-ouest du Cameroun, dans le district d'Akwaya, près de la frontière avec le Nigéria. Selon les témoignages d'habitants, elles auraient été menées par des assaillants nigérians appartenant à un groupe militant des Fulanis (Peuls) qui chercherait à occuper la zone.
«Après avoir subi des pertes lors des premiers échanges de tirs, les Fulanis se sont repliés pour revenir avec un nombre plus importants de combattants et avec des fusils plus sophistiqués», a déclaré le chef du village de Bakinjaw, Agwa Linus Tarnonge, au média Voice of America (VOA). «Ils ont attaqué notre contingent militaire, basé au palais du chef à Bakinjaw, tuant cinq soldats et deux gendarmes,» a déclaré Tarnonge.
De son côté, le député du district d'Akwaya, Aka Martin Tyoga, a précisé auprès de Reuters que «l'attaque s'est produite tôt» le 3 janvier, «lorsque des centaines de bergers fulanis armés ont franchi la frontière de l'État de Taraba au Nigeria pour attaquer un poste militaire», a rapporté l'agence de presse.
«Ce n’est pas la première fois qu’ils attaquent, c’est très malheureux», a déclaré le député, évoquant des représailles après que des soldats camerounais ont tué plusieurs bergers. Selon lui, cinq soldats seraient morts.
Les villageois du district en question, cités par VOA, ont précisé que «ces hommes armés ont réussi à atteindre leurs villages en traversant la rivière Moon». Située au sud de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, ce cours d'eau a vu son niveau considérablement baisser durant la saison sèche, facilitant ainsi le passage à pied, selon la même source.
Pour l’heure, aucun groupe armé n’a officiellement revendiqué la responsabilité de l’attaque.