Après une première visite à l'étranger en Arabie saoudite, le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères Asaad Al-Shaibani était à Doha le 5 janvier pour renforcer les liens avec le Qatar.
Fidèle soutien de l'opposition syrienne depuis 2011, le Qatar a reçu, par l'intermédiaire de son chef de la diplomatie le cheikh Mohammed ben Abdoul Rahman Al Thani, l'émissaire syrien de la nouvelle administration de Damas. Les deux hommes ont mis l'accent sur les questions stratégiques.
Accompagné du ministre de la Défense Murhaf Abu Qasra et du chef des renseignements généraux Anas Khattab, le chef de la diplomatie syrienne a notamment évoqué l'importance de la levée des sanctions américaines pour relancer l'économie syrienne. Des mesures coercitives de Washington qui, selon lui, empêchent le pays de se reconstruire et d'attirer les investissements étrangers.
«Ces sanctions constituent une barrière et un obstacle au rétablissement et au développement rapides du peuple syrien qui attend des services et des partenariats d’autres pays», a déclaré Asaad Al-Shaibani. «Nous réitérons notre appel aux États-Unis pour qu’ils lèvent ces sanctions, qui sont désormais dirigées contre le peuple syrien plutôt que contre le régime d’Assad», a-t-il insisté.
Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdoulrahman ben Jassim Al Thani, a «réitéré la position de l'État du Qatar en faveur de l'unité, de la souveraineté et de l'indépendance de la Syrie», indique un communiqué de la diplomatie qatarie.
La délégation syrienne doit se rendre ce 6 janvier aux Émirats arabes unis, fidèle soutien de Bachar el-Assad après le rétablissement des relations bilatérales entre les deux pays en décembre 2018. Le ministre syrien des Affaires étrangères visitera ensuite la Jordanie pour évoquer les problématiques des réfugiés syriens et du trafic de drogue frontalier.
Le 2 janvier, Asaad Al-Shaibani s'était rendu à Riyad lors de son premier voyage à l'étranger. Depuis la chute de Bachar el-Assad le 8 décembre dernier, les nouveaux maîtres de Damas multiplient les rencontres avec les délégations occidentales et régionales afin de sanctuariser leur pouvoir sur la Syrie et de normaliser les relations avec l'extérieur.
