L'affiche entre les voisins ennemis a ressemblé à un combat de boxe en seconde période, lors de laquelle tous les buts ont été marqués.
Au final, ce partage des points assez logique ressemble davantage à une victoire pour Manchester United, arrivé en plein doute, et reparti avec la fierté d'avoir fait douter Liverpool jusqu'au bout.
Les "Red Devils" auraient même pu obtenir le succès qu'ils attendent depuis neuf ans en championnat à Anfield, si Harry Maguire avait cadré sa reprise au bout du temps additionnel (90e+7).
"Cela aurait pu être bien pire, si nous sommes tout à fait honnêtes avec nous-mêmes", a reconnu le capitaine de Liverpool, Virgil van Dijk. "Je suis vraiment déçu d'avoir perdu des points à domicile, mais c'est comme ça, il faut aller de l'avant et c'est ce que nous ferons".
Tout le monde ou presque promettait l'enfer à Manchester, si fragile depuis un mois (cinq défaites en six matches de championnat), face à une équipe de Liverpool toute-puissante depuis le début de saison.
Les visiteurs ont résisté aux vagues rouges venues s'abattre sur eux dans les vingt premières minutes, et cela a semblé gonfler leur confiance.
Ils auraient même pu créer la surprise, avant la mi-temps, sans un arrêt d'Alisson devant Rasmus Hojlund, seul face à lui (42e).
Fernandes "contrarié"
Au retour des vestiaires, ils ont continué de mettre sous pression la défense de Liverpool, peu rassurante dimanche, et secouée comme jamais. La récompense est venue d'un tir de Lisandro Martinez (52e, 0-1) placé en force sous la barre transversale d'Alisson.
Après cela, le duel est passé en mode ping pong, avec des attaques de toutes parts. A ce jeu-là, Liverpool est souvent le plus fort, et il l'a d'abord prouvé en marquant deux buts en moins de douze minutes.
Trouvé par Alexis Mac Allister, Cody Gakpo a éliminé Matthijs de Ligt d'un crochet puis nettoyé la lucarne gauche d'Onana (59e, 1-1).
Une main de De Ligt, repérée par l'assistance vidéo, a ensuite offert un pénalty à Mohamed Salah (70e, 2-1), désormais à 18 but en 19 matches de Premier League.
Ce double coup derrière la tête n'a pas freiné les Mancuniens, revenus à leur tour dans la partie grâce à Amad Diallo (80e, 2-2), bien servi en retrait par Alejandro Garnacho.
Le résultat obtenu à Anfield, autant que le jeu déployé, offrira un boost de confiance bienvenu à l'équipe de Ruben Amorim, qui restait sur trois défaites en Premier League sans le moindre but marqué.
Mais il a aussi "contrarié" le capitaine Bruno Fernandes. "Si nous montrons ce niveau à Liverpool, premier du championnat, pourquoi ne pouvons-nous pas le faire partout? Ça me frustre", a-t-il lâché devant la caméra de Sky Sports.
Leader toujours confortable
Au classement, Manchester United gagne une place aux dépens de West Ham (14e, 23 pts), qui compte le même total de points. Tottenham (12e, 24 pts) se trouve une unité devant.
Quant à Liverpool (1er, 46 pts) il dispose d'une avance de six points sur son dauphin Arsenal, également accroché la veille (1-1 à Brighton), avec cependant un match en plus à jouer.
Dans l'autre rencontre disputée dimanche, Fulham (9e, 30 pts) a lutté pour obtenir un point face à l'actuel premier relégable, Ipswich (18e, 16 pts).
Les "Cottagers" ont eu besoin de deux pénaltys de Raul Jimenez, dont l'un dans le temps additionnel (90e+1, 2-2), pour revenir à chaque fois au score.
"Quand vous menez deux fois au score, vous êtes toujours un peu déçu de ne pas gagner", a déclaré Kieran McKenna, l'entraîneur d'Ipswich, sur Sky Sports. Mais "je suis très fier de la façon dont nous avons joué".
La 20e journée se referme lundi par le déplacement de Nottingham Forest (3e, 37 pts) à Wolverhampton (17e, 16 pts).
