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Mohamed El Khatib, le théâtre qui "répare" la société

Des récits qu’il recueille auprès d’enfants de divorcés, auprès de résidents en Ehpad ou de supporters du RC Lens, il crée des pièces de théâtre jouées par ces mêmes témoins propulsés comédiens. D’une collection de boules à neige, il tire un spectacle mêlant histoires intimes et grande Histoire avec Patrick Boucheron. D’une Renault 12 (ou d’une Peugeot 504), il bâtit une exposition/performance racontant le "retour au bled" dans des voitures surchargées de millions de familles dans les années 1960 et 1970. Voilà dix ans que Mohamed El Khatib promène de théâtres en musées, de scènes en espaces culturels son projet tant artistique que politique : élargir inlassablement les frontières du théâtre, trop souvent réservé à une petite partie de la population. Avec une méthode toute personnelle : faire monter sur scène les milieux populaires, à défaut de parvenir à les attirer en salle comme spectateurs.

Qu’il s’agisse d’une femme de ménage dans Moi, Corinne Dadat, de gardiens de musée avec Gardien Party ou des "vieux" dans La Vie secrète des vieux, il explore les angles morts de la société et dévoile crûment la "vraie" vie de ces invisibles. Mais sans misérabilisme, ni démagogie. Sans moquerie, ni mépris. Son ambition avec ces spectacles où, dans le rôle de Monsieur Loyal, il accompagne ses acteurs amateurs ? "La rencontre, résume-t-il. D’abord pour moi, en travaillant avec des gens avec qui je ne suis pas censé œuvrer naturellement. Ensuite, en essayant de mettre en contact les spectateurs avec des profils qu’ils n’attendent pas, des groupes un peu fragilisés qu’on voit peu sur les scènes de théâtre en France."

Toujours sur le fil entre humour, tendresse et propos qui bouscule ou heurte, quelque part entre récit véridique et fiction, ses textes relèvent du travail documentaire qui ne se veut pas donneur de leçon, du propos politique qui ne s’affiche pas comme tel et du divertissement qui se refuse à n’être que cela. "Je suis très sensible à l’humour, c’est une forme de délicatesse", énonce-t-il. Mais sa légèreté est porteuse d’une vision qu’il veut émancipatrice de la société. Lorsqu’il met en scène des résidents d’Ehpad, il parle de sexualité, de désir, mais aussi de solitude, d’homosexualité difficile à assumer et d’infantilisation de la part des enfants.

Dans la même pièce, un personnage lâche au moment de se présenter : "Comme mon nom l’indique – Yasmine Hadj Ali –, je suis d’origine aide-soignante". Une brève réplique qui dit un monde. "Beaucoup de gens revendiquent un théâtre politique mais dans le fond, il y en a très peu qui, concrètement, transforment la vie des gens. J’essaye de faire un théâtre qui soit d’utilité publique, c’est-à-dire qui tente de réparer quelque chose dans la société", analyse-t-il. Des sujets souvent tus qui, espère-t-il, vont donner à ses spectateurs l’impulsion de regarder autrement ceux qui les entourent. Il se souvient qu’après avoir vu sur scène Corinne Dadat, aujourd’hui décédée, certains prenaient conscience qu’ils ne disaient jamais bonjour à la femme de ménage sur leur lieu de travail. "Mais c’est tout petit comme effet, hein ?" reconnaît-il.

Installation de Mohamed El Khatib au Mucem en septembre 2023 lors d'une exposition intitulé Renault 12.

Mohamed El Khatib pourrait être une somme de clichés. Sans cesse, il prend soin de s’écarter des idées reçues et des facilités. Il ne cache rien des origines de ses parents, marocaines et populaires, il en a tiré plusieurs spectacles, dont le Finir en beauté sur la mort de sa mère. Il assume ses études à Sciences Po et sa thèse de sociologie non terminée après une enfance à Orléans, mais de tout cela, il ne fait jamais une marque de fabrique. Pas de vocabulaire de transfuge de classe chez lui – "ni nier, ni héroïser", dit-il – mais une attention et une réflexion sur ce qu’est la culture populaire et sur les moyens de mettre l’art à portée de tous. Le succès venant, il pourrait s’installer dans le confort de ne travailler que pour ceux qui fréquentent spontanément les lieux culturels, il s’y refuse. "Les histoires de la petite bourgeoisie culturelle dans des appartements parisiens ou les classiques comme Andromaque ou Bérénice, ça intéresse un certain type de public, mais ça en exclut un autre. Si on veut traiter d’un fratricide, on n’est pas obligés de faire des détours par la Grèce antique, il y a des récits plus actuels", insiste-t-il.

En juin, il expose la Joconde au Grand Palais

Dans quelques mois, du 13 au 29 juin, son travail fera l’objet d’une "rétrospective" au Grand Palais, à Paris. En association avec le Centre Pompidou, trois de ses expositions/performances, cinq de ses spectacles accueilleront plusieurs milliers de spectateurs chaque jour. Le mot rétrospective lui fait peur. L’institutionnalisation, aussi. Un peu. Pas tant que ça finalement. Son complice, l’historien Patrick Boucheron, se moque de lui en lui accolant l’étiquette d’"artiste d’Etat". Lui assume : "Il pourrait y avoir une vision romantique où je préfère être dans la marge et dire, je résiste, mais je n’aurais alors pas les moyens de travailler. Là, cela m’oblige à une responsabilité, à mettre ces moyens et ma notoriété au service des gens pour qui c’est difficile de prendre la parole. Presque à assumer une délégation de service public."

Lors de ces deux semaines, il veille à ce que les personnes qui ont participé à ses différents projets puissent être présentes, en particulier, les gens en situation de précarité qui ont travaillé avec lui dans le cadre du festival C’est pas du Luxe à la Collection Lambert, à Avignon. De ce moment, il veut aussi faire autre chose qu’une simple revue de ses œuvres passées. Là encore, il s’amuse à détourner les codes du milieu. A ceux qu’il croise ces jours-ci, il annonce avec fierté qu’il y aura la Joconde en guest-star de l’événement intitulé "Le Grand Palais de ma mère" parce que "sa mère ne connaissait qu’elle dans l’histoire de l’art". En réalité, l’œuvre – et les fantasmes, déceptions, emballements qu’elle suscite – sera l’occasion d’interroger une fois de plus la relation du public – ou plutôt des publics – à l’art.

Le Grand Palais marquera, pour Mohamed El Khatib, la fin d’un cycle de plus de dix ans qui lui a apporté la notoriété et des satisfactions mais lui laisse des frustrations. Certes, durant cette période, il a vu le théâtre s’ouvrir à des sujets de société peu explorés jusque-là, l’écologie, les questions sociales, le féminisme. Certes, il a vu émerger des lieux, comme le 104 à Paris ou le Grand T à Nantes, qui mélangent les disciplines, les publics, les ambitions. Mais le théâtre est encore trop souvent, à ses yeux, une cathédrale dans laquelle certains n’entrent jamais. Fort de son expérience avec la Mairie de Paris en août dernier pour les 80 ans de la libération de la capitale – il a imaginé le spectacle La Libération en fanfare –, et inquiet du climat politique, il veut désormais explorer d’autres formats, d’autres lieux.

Un de ses projets est en voie de concrétisation avec le château de Chambord, où Pierre Dubreuil, le directeur général nommé en 2023, voudrait contrebalancer le "roman national" fait de mythes raconté au Puy du Fou par un "récit national" rassembleur et accessible au plus grand nombre. A l’été 2027, Mohamed El Khatib devrait y créer, avec Patrick Boucheron, un son et lumière racontant l’histoire de France en une dizaine de tableaux. L’idée ? Associer une technique très populaire à un propos très rigoureux pour saisir des visiteurs qui ne fréquentent que rarement les salles de spectacle. Rapprocher, toujours, encore, alors que, selon la dernière enquête du ministère de la Culture sur les pratiques culturelles des Français, seuls 14 % d’entre eux sont allés au théâtre dans les douze derniers mois. Un des arguments mis en avant par ceux qui n’y vont pas ? Ils "ne s’y sentent pas à leur place".

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