«Nous continuons à demander à la Chine de partager les données et l'accès afin que nous puissions comprendre les origines du Covid-19. Il s'agit d'un impératif moral et scientifique» a déclaré l'OMS dans un communiqué publié ce 30 décembre. «Sans transparence, partage et coopération entre les pays, le monde ne peut pas se préparer de manière adéquate aux futures épidémies et pandémies ou les prévenir».
«Il y a cinq ans, le 31 décembre 2019, le Bureau de l'OMS en Chine a pris connaissance d'une alerte de la Commission de la santé de Wuhan sur des cas de pneumonie virale», a rappelé l'agence onusienne.
Five years ago on 31 December 2019, WHO’s Country Office in #China picked up a media statement by the Wuhan Municipal Health Commission from their website on cases of ‘viral pneumonia’ in Wuhan, China.
— World Health Organization (WHO) (@WHO) December 30, 2024
In the weeks, months, and years that unfolded after that, #COVID19 came to… pic.twitter.com/th25ou6vJn
À l’occasion de cette «étape importante», l'OMS a également rendu hommage aux vies «changées et perdues», exprimé sa «gratitude» aux travailleurs de la Santé «qui ont tant sacrifié pour nous soigner» et assuré vouloir «tirer les leçons de cette crise afin de construire un avenir plus résilient et plus sain».
En mars 2023 et en réaction aux propos du directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a appelé «la Chine à être transparente quant au partage des données», Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a réaffirmé que son pays «avait soutenu dès le début le traçage scientifique des origines du virus, tout en rejetant toute forme de manipulation politique concernant cette enquête».
La porte-parole de la diplomatie chinoise, citée par l'agence officielle Xinhua, avait également déclaré que la Chine avait «accueilli à deux reprises des experts de l'OMS pour collaborer au traçage des origines du virus». Une coopération qui, a-t-elle ajouté, «a abouti à la publication d'un rapport scientifique et autoritaire, jetant les bases du traçage mondial».
«Par la suite, après la création par l'OMS du Groupe consultatif scientifique sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO), la Chine a proposé des experts pour ce groupe et a organisé des événements permettant aux chercheurs chinois de partager leurs résultats avec le Secrétariat de l'OMS et le SAGO», avait-elle encore affirmé.
«Nous espérons que le Secrétariat de l'OMS adoptera une position objective, équitable et basée sur la science, rejettera la politisation de la question, mènera l'étude du traçage des origines de la COVID-19 aux Etats-Unis, comme dans les autres pays, et jouera un rôle positif dans le traçage mondial des origines basé sur la science», a fait part la diplomate.
En décembre 2021, des tractations internationales ont été lancées pour élaborer un traité mondial sur la prévention, la préparation et la gestion des pandémies. Bien que les 194 États membres de l'OMS aient largement trouvé un terrain d'entente sur les grandes lignes du texte, des blocages subsistent sur des aspects pratiques. Les négociations doivent aboutir d'ici mai 2025.
