Les forces de sécurité en Syrie ont lancé une opération dans la province de Tartous (ouest) pour poursuivre les «milices» pro-Assad, a annoncé l'agence officielle Sana le 26 décembre, au lendemain d'affrontements meurtriers avec des hommes armés affiliés à l'ancien gouvernement.
L'opération a permis de «neutraliser un certain nombre» de membres de ces «milices» fidèles à Bachar el-Assad, précise Sana. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) fait état de plusieurs «arrestations» en lien avec les combats meurtriers ayant secoué le 25 décembre Khirbet al-Ma'zah, mais aussi des manifestations inédites de la communauté alaouite dont est issu le président déchu.
Quatorze membres des forces de sécurité ont été tués mercredi en Syrie, selon le ministère de l'Intérieur, dans des combats avec des hommes armés qui tentaient d'empêcher l'arrestation d'un responsable de l'ancien pouvoir de Bachar el-Assad lié à la prison de Saydnaya, selon l'OSDH, qui a pour sa part dénombré 17 morts au total.
«Quatorze agents du ministère de l'Intérieur ont été tués et 10 autres blessés après (...) une embuscade fourbe tendue par les anciens du régime criminel» dans la province de Tartous (ouest) «alors qu'ils accomplissaient leurs tâches de maintien de la sécurité et de la sûreté», a écrit le nouveau ministre de l'Intérieur Mohammed Abdel Rahman, dans un communiqué.
Ces heurts coïncident également avec la vague de colère de la communauté alaouite après le partage sur les réseaux sociaux de l'incendie d'un mausolée d'un cheikh de la secte à Alep. La communauté alaouite dont est issue la famille Assad craint aujourd'hui de subir des représailles de la part de certaines milices djihadistes qui sont actives en Syrie.
