La Turquie réouvrirait son ambassade dans la capitale syrienne, Damas, et ouvrirait également un consulat général de Turquie à Alep, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan le 25 décembre lors d'un discours devant le Parti de la justice et du développement au pouvoir de la Grande Assemblée nationale (Parlement turc). Il a également noté que le nouveau dirigeant syrien «a très bien mené le processus et que sa modération et son esprit constructif ont été appréciés».
Le président turc a souligné que la Turquie soutiendrait les nouvelles autorités syriennes «dans tout ce qu'elles doivent faire». «Nous aiderons les nouvelles autorités pour que la Syrie se rétablisse, renforce ses capacités et permette aux institutions de l'État d'assumer à nouveau leurs responsabilités fondamentales», a déclaré Recep Tayyip Erdogan.
Le dirigeant turc, citant des données de l'ONU, a déclaré que la Syrie avait beaucoup souffert de la longue guerre civile et que le coût total des dommages était estimé à près de 500 milliards de dollars. «La Syrie, épuisée par la guerre, ne peut supporter seule un tel fardeau sans le soutien de la communauté internationale. Le monde arabe et islamique doit prendre la tête de la reconstruction de la Syrie et montrer l'exemple aux autres pays. La Turquie continuera à fournir l'assistance la plus active à la Syrie, comme par le passé», a déclaré le président turc.
Le 25 décembre également, le ministre turc des Transports a déclaré qu'Ankara avait élaboré un plan de reconstruction des infrastructures syriennes, notamment des ponts, des autoroutes, des aéroports, des chemins de fer et des systèmes de communication. La Turquie prévoit ainsi d'étendre considérablement son influence en Syrie.
Après le départ de Bachar el-Assad, plusieurs pays ont annoncé l'établissement de relations avec le nouveau gouvernement syrien. Le 15 décembre, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré que le Royaume-Uni avait établi des liens diplomatiques avec les dirigeants de Hayat Tahrir al-Cham. La France a également annoncé l'envoi de la première mission diplomatique depuis 12 ans à Damas le 17 décembre afin d'établir des liens avec les nouvelles autorités.
L'Union européenne a également envoyé un représentant de haut niveau à Damas le 16 décembre pour rencontrer les dirigeants de la nouvelle autorité en Syrie, a déclaré Kaja Kallas, chef de la diplomatie européenne, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.
