A travers le Projet de Loi de Finances 2025, les nouvelles autorités de notre pays viennent de poser les premiers jalons pour l’opérationnalisation de la Stratégie Nationale de Développement Economique qui couvre la période 2025-2029. Pour rappel, ledit projet, pour cet exercice de 2025, s’inscrit ainsi dans une dynamique de réinvention de notre modèle de développement, pour jeter les bases de la souveraineté économique.
Il est bâti sur la base des orientations de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 », nouveau référentiel des politiques publiques, présenté officiellement le 14 octobre 2024, par Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, président de la République, en présence de Monsieur Ousmane Sonko, Premier Ministre et des membres du Gouvernement.
Rappelons aussi que le monitoring des ressources se fera à travers des recettes estimées à environ 4 800 milliards FCfa et des dépenses publiques de l’ordre de 6 400 milliards FCfa, avec un objectif de baisse progressive du déficit budgétaire, de l’ordre de 3% d’ici les deux prochaines années.
En résumé, après exploitation du projet en question, force est de constater que les budgets alloués aux secteurs d’activités sont en parfaite adéquation avec les objectifs fixés par le gouvernement du Sénégal et découlent de la vision du président de République. Il s’agira dans la mise en œuvre, de bâtir une stratégie axée autour d’une gouvernance économique équitable, afin de corriger les déséquilibres structurels et d’ajuster les priorités nationales en fonction des besoins économiques et sociaux.
Pour accompagner les acteurs du monde rural et faire face aux défis de la sécurité alimentaire, le secteur primaire bénéficie d’un budget global de 1 070 milliards. Conformément aux nouveaux défis de l’actuel gouvernement, en adéquation avec les différents axes du référentiel Horizon 2050, ce budget va fortement soutenir les différents maillons des chaînes de valeur agricoles.
L'accent sera mis particulièrement sur la mécanisation agricole, le développement de l’agro-industrie pour diminuer les pertes post-récoltes et la modernisation des infrastructures d’irrigation, en vue de booster la productivité agricole.
A travers cette approche, l’Etat du Sénégal confirme sa volonté manifeste d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, grâce à une agriculture intensifiée, la maîtrise de l’eau et la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles. En sus, cette nouvelle démarche permettra in fine à notre pays, d’assurer sa souveraineté et une meilleure résilience face aux crises climatiques et aux facteurs exogènes qui pourraient agir.
Parallèlement, de concert avec le secteur privé, les institutions financières et les partenaires techniques au développement, l’Etat facilitera la mise en place de dispositifs pour l’accès aux crédits à court, moyen et long termes, au profit des petits exploitants. A cela, s’ajoutent des subventions ciblées pour assurer la promotion d’une agriculture durable, capable de faire face aux changements climatiques, à travers un choix variétal adapté, la maîtrise de l’énergie et la minimisation de l’usage de l’engrais chimiques.
Pour booster le revenu du petit producteur et les acteurs de l’agrobusiness en général, à travers la minimisation des coûts de production, comme annoncé par Dr. Mabouba Diagne depuis son arrivée, la maitrise de l’Energie est au cœur des préoccupations de l’actuel gouvernement.
Pour ce faire, l’Etat procédera à des investissements pour une exploitation efficiente des énergies renouvelables. Les fournisseurs de solutions solaires et tous les acteurs ont déjà démarré des interactions à la base, pour collecter les premières informations techniques, des préalables pour estimer financièrement, les besoins en financement/investissement dans les différentes zones agroécologiques.
Pour la reconstitution du capital semencier et l’amélioration de la productivité agricole, l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA), la Direction des Semences (DISEM), l’Institut National de Pédologie (INP), les organisations faîtières et tous les acteurs de la recherche en général et des structures d’appui technique, seront accompagnés à tous les niveaux (personnel, logistique, transfert de technologie, fonctionnement), pour booster les chaînes de valeur semencières, vulgariser les bonnes pratiques agricoles, surtout dans ce contexte de dérèglement climatique. En d’autres termes, le secteur privé national à travers des modèles économiques, sera fortement impliqué dans l’industrie semencière.
Enfin, cette allocation de budget au profit du secteur primaire, est en droite ligne avec les objectifs fixés par le gouvernement. Comme annoncé par le président de la République et son Premier ministre, la gestion dudit budget sera assurée d’une manière très rigoureuse et transparente, après une planification préalable établie, afin d’impacter sur le niveau de vie économique et sociale des acteurs…
A ce rythme, avec l’implication et la collaboration de toutes les forces vives de la nation, bientôt la transformation économique et sociale de notre pays sera une réalité.
M. Djibril Bâ
Ingénieur agroéconomiste
Ingénieur Financier, MBA en Financial Management
Doctorant en sciences économiques et Gestion
Président du mouvement PROGRES
daoudarassoul1@yahoo.fr