Une provocation de plus pour Donald Trump. Le président élu américain s’en est pris, ce samedi 21 décembre, aux droits de passage, selon lui "ridicules", auxquels sont astreints les navires américains empruntant le canal de Panama, et a menacé d’exiger la reprise du contrôle de cette voie de navigation par les Etats-Unis.
Donald Trump a laissé entendre que la Chine exerce une influence croissante sur le canal, une voie maritime essentielle pour les entreprises et les intérêts américains qui y font naviguer leurs marchandises entre les océans Atlantique et Pacifique.
"Notre marine et notre commerce sont traités de manière particulièrement injuste […] Les droits (de passage) que font payer le Panama sont ridicules", a déclaré sur son réseau Truth Social le républicain, qui doit succéder le 20 janvier au démocrate Joe Biden. "Cette 'arnaque' totale de notre pays cessera immédiatement", a-t-il promis.
Le contrôle du canal de Panama, achevé par les Etats-Unis en 1914, a été entièrement rendu au pays d’Amérique centrale en 1999, en vertu d’un accord signé par le président démocrate Jimmy Carter en 1977. "C’était seulement au Panama de le gérer, pas à la Chine ou à qui que ce soit d’autre", a écrit le milliardaire. "Nous ne le laisserions ni le laisserons JAMAIS tomber entre de mauvaises mains !"
Si le Panama n’est pas en mesure de garantir "le fonctionnement sûr, efficace et fiable" de cette voie maritime, "nous exigerons alors que le canal de Panama nous soit restitué, en totalité, et sans discuter", a déclaré Donald Trump. Les autorités panaméennes n’avaient pas réagi dans l’immédiat à la publication du futur président américain.
Selon des estimations, quelque 5 % du trafic maritime mondial passe par le canal, qui permet aux navires voyageant notamment entre l’Asie et la côte est des Etats-Unis d’éviter un long et périlleux détour par l’extrémité méridionale de l’Amérique du Sud. En octobre, l’Autorité du canal de Panama avait annoncé avoir enregistré un chiffre d’affaires de près de cinq milliards de dollars (4,8 milliards d’euros) durant l’année fiscale écoulée.