Nicolas Sarkozy a été définitivement condamné le 18 décembre à une peine de prison de trois ans dont un an ferme sous bracelet dans l’affaire dite des « écoutes ». On a changé de monde. La Cour de cassation, de soi-disant sages qui appliquent le droit, confirme une condamnation délirante.
L’ancien chef de l’Etat est condamné pour une conversation avec son avocat. Une conversation secrète obtenue dans le cadre d’écoutes scandaleuses, selon la méthode des filets dérivants – on ne sait pas bien ce que l’on cherche, mais on écoute et on verra bien. Les juges enquêtaient sur une corruption supposée, mais n’ont jamais trouvé la trace de l’argent. 50 millions, ça se voit non ?
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Ce qui est reproché à Nicolas Sarkozy ? Il aurait envisagé de pistonner un magistrat contre des infos. Bon, c’est la vie du pouvoir. Donner un coup de main à quelqu’un, dans la vie d’un homme de pouvoir, cela se fait tous les jours. Les politiques ne font que ça. Tous le font. Sauf qu’il n’y a pas eu de piston, ni de commencement supposé d’exécution. Le juge Azibert n’a jamais été nommé à Monaco. Sarkozy est donc condamné pour une intention. Et pourquoi pas pour une pensée ? Je cambriolerais bien la Banque de France (c’est stupide, puisqu’il n’y a pas d’argent à y trouver), vais-je être condamnée pour avoir émis cette intention ?
Est-ce à dire qu’un ancien président n’est pas un justiciable comme les autres ? Si, justement. Mais tous les jours, des délinquants qui ont frappé un flic, un prof, un pompier, ou qui pourrissent la vie de leurs concitoyens ou mettent des filles en danger sortent libres des tribunaux. Et Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, serait lui empêché de circuler ?
Des juges veulent se le payer parce que Mediapart a dit qu’il était coupable. Au nom de l’Etat de droit, c’est l’arbitraire. Des magistrats qui ne répondent jamais de rien se prennent pour des chevaliers blancs, fantasment sur le Watergate et rêvent de se faire des puissants. Mais, le gouvernement des juges, c’est la fin de la démocratie. Il parait qu’on juge au nom du peuple français ? Not in my name ! Pas en mon nom, s’il vous plait !!
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