Cette guerre ne fait pas l'actualité, ni les gros titres des médias, mais elle se poursuit pourtant au quotidien. En parallèle de ses opérations dans la bande de Gaza, l'armée israélienne multiplie ses raids en Cisjordanie et peut compter sur l'Autorité palestinienne pour lutter contre les cellules du Hamas et du Djihad islamique présentes dans la zone.
Le site palestinien Wafa répertorie quotidiennement heure par heure les opérations de l'armée israélienne dans les territoires occupés, faisant état de dizaines d'arrestations par jour dans plusieurs localités de Cisjordanie. En l’espace de 14 mois de guerre, l’armée israélienne a arrêté plus de 6 000 Palestiniens en Cisjordanie, selon un communiqué de Tsahal en décembre 2024.
Israël peut compter sur l'Autorité palestinienne qui va également opérer en Cisjordanie pour épauler l'armée israélienne. Le 16 décembre, les forces de sécurité palestiniennes ont lancé une répression rare contre des groupes militants locaux dans le nord de la Cisjordanie, en envoyant des véhicules blindés et en s'engageant dans de violents combats qui ont fait au moins deux morts dans cette zone instable.
Les opérations des forces de sécurité palestiniennes sont toutefois rares et généralement critiquées par la population en Cisjordanie, où de nombreuses personnes accusent l’Autorité palestinienne de collaborer avec les occupants israéliens. L'armée israélienne a déclaré qu'elle n'était pas impliquée dans l'opération et n'a pas fait d'autres commentaires.
Ces nombreux raids israéliens en Cisjordanie ne seraient pas sans arrière-pensée territoriale. En effet, bien que l’annexion soit dans les petits papiers de certains dirigeants israéliens, cette fois-ci, une «grande opportunité» – selon les termes du ministre des Finances d’extrême droite Bezalel Smotrich – s’est présentée.
«J'espère que nous aurons une excellente occasion avec la nouvelle administration américaine de parvenir à une normalisation complète [de l'occupation israélienne]», a-t-il déclaré, selon les médias israéliens. Ce n'est pas la première fois que Bezalel Smotrich, comme d'autres dirigeants israéliens, fait le lien entre le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et l'expansion illégale des frontières nominales d'Israël.
