Les îles des Comores, de Madagascar et de Mayotte, dans l'océan Indien, ainsi que les côtes du Mozambique dans le Sud-Est de l’Afrique, et même le Malawi et le Zimbabwe, deux pays enclavés, affrontent ces 14 et 15 décembre l’intense tempête tropicale Chido, l’un des plus violents cyclones de ces dernières années, à en croire les données météorologiques citées par les agences humanitaires et les médias.
Le cyclone, classé catégorie 3 (vents de 178 à 209 km/h) – à en croire ces données – devrait «toucher terre» au Mozambique aux premières heures du 15 décembre après son passage la veille sur les îles des Comores, de Madagascar et de Mayotte, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
Des rapports de presse ont fait déjà état, ce 14 décembre, d’au moins deux morts enregistrés à Mayotte (territoire français d’outre-mer) et d’énormes dégâts matériels dans le nord de Madagascar et aux Comores. En France, le Premier ministre fraîchement nommé, François Bayrou, doit tenir une réunion de crise dans la soirée sur la situation à Mayotte. Les autorités du Mozambique, des Comores et du Malawi, mais aussi de Madagascar, sont en état d’alerte depuis le début de la semaine.
Selon l'OCHA, environ 2,7 millions de personnes vivent sur la trajectoire prévue de Chido, dont plus de 1,7 million au Mozambique, 440 000 au Malawi et près de 370 000 aux Comores.
L’agence onusienne, qui affirme «surveiller de près» la trajectoire de cette tempête, a déclaré le 13 décembre dans un communiqué avoir déployé ses équipes au Mozambique, aux Comores et au Malawi pour soutenir ces trois pays qui devraient être les plus durement touchés.
La période de décembre à mars est considérée comme la saison des cyclones dans la région, qui a été frappée par une série de cyclones violents provenant de l'océan Indien ces dernières années. En 2019, le cyclone Idai a tué plus de 1 300 personnes au Mozambique, au Malawi et au Zimbabwe. Le cyclone Freddy a fait plus de 1 000 morts dans plusieurs pays l'année dernière.
Des études indiquent que l'intensité des cyclones s'aggrave en raison du changement climatique.
