Partie en quatrième position à 22 secondes de la tête, après le sprint disputé vendredi qui détermine l'ordre et les écarts de départ de la poursuite, la biathlète de Pontarlier a écœuré la concurrence sur les 10 km de la première poursuite de la saison.
"J'avais de très bons skis et de très bonnes sensations, je suis restée +focus+ sur ce que je faisais, par sur ce que les autres faisaient", a-t-elle avancé pour expliquer la sixième victoire de sa carrière sur le circuit mondial.
"C'était une course parfaite comme cela m'arrive rarement", a admis la championne du monde 2024 de relais, lauréate de la première course de l'hiver à Kontiolahti (Finlande).
Grâce à son sans-faute derrière la carabine (20/20), Jeanmonnot, 26 ans, a relégué sa première poursuivante, l'Allemande Vanessa Voigt, à plus de 33 secondes (0 pénalité).
Franziska Preuss, lauréate du sprint la veille et leader du classement général de la Coupe du monde, a explosé durant sa troisième séance de tir (deux pénalités) lorsqu'elle a senti la Française revenir sur ses skis.
Résultat, Preuss a dû se contenter de la 3e place, à 35 sec 3/10 (3 pénalités).
Les autres cadors du circuit n'ont pu que constater les dégâts: la Suédoise Elvira Oeberg a franchi la ligne en 8ème position, la Norvégienne Karoline Knotten en 10ème, tandis que la Française Julia Simon, championne du monde en titre de la spécialité mais seulement 17e du sprint vendredi, s'est relancée en terminant 6ème.
"D'abord le dossard jaune"
Sa compatriote Gilonne Guigonnat qui était partie en 32e position s'est classée 9e à 1 min 20 sec 1/10 (une pénalité) au terme d'une belle remontée.
Au classement général, Jeanmonnot est, avec ses 296 points, désormais sur les talons de Preuss (325 pts), mais elle ne s'emballe pas.
"Le globe (de N.1 mondiale), je n'y pense absolument pas, je vise d'abord le maillot jaune avant de penser au globe", a-t-elle insisté.
"Des prétendantes au gros globe, il y en a plein, on va dire que je fais partie de celles qui ont bien démarré la saison", a nuancé la Jurassienne.
Jeanmonnot, comme toute l'équipe de France, va connaître la semaine prochaine un premier temps fort, avec l'étape française du Grand-Bornand (Haute-Savoie), du 19 au 22 décembre.
"On attend ces courses avec impatience, en termes d'émotion il n'y a rien de plus intense, cela donne beaucoup d'énergie", a-t-elle déclaré.
En attendant, l'équipe féminine, qui a placé une représentante sur le podium de quatre des cinq courses individuelles disputées jusque-là, a encore un relais à son programme à Hochfilzen dimanche.
Avant son relais prévu également dimanche, l'équipe de France masculine tentera d'imiter Jeanmonnot dans la poursuite prévue samedi à 14h30, avec Fabien Claude qui s'élancera en 3e position.
