«En maternelle, environ 1 enfant sur 12 concerné par au moins une difficulté de santé mentale».
Dans un message publié le 10 décembre sur son compte X, l’agence nationale Santé publique France a fait valoir la publication de nouveaux résultats dans le cadre de l’Étude Nationale sur le Bien-Être des Enfants (Enabee), qui vise à étudier des aspects de la santé des enfants de 3 à 11 ans.
#SantéMentale des #enfants de 3 à 6 ans: Santé publique France publie de nouveaux résultats de l’étude #Enabee➡️https://t.co/85De6lbn3X
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) December 10, 2024
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Le docteur Caroline Semaille, Directrice générale de Santé publique France, estime, en marge de ce rapport, que cette étude constitue une «une avancée déterminante» qui «permettra d’avoir une meilleure compréhension de l’évolution de la santé mentale de ces populations fragiles et d’adapter au mieux la réponse à leurs besoins».
Le rapport fait état de statistiques détaillées recensées auprès des professionnels de santé mais également des parents et des enseignants, concernant un échantillon de plus de 2 600 enfants.
Parmi les données phares on retrouve 13% d’enfants scolarisés en maternelle qui ont consulté au moins une fois un professionnel de Santé, au cours de l’année précédant l’étude, «pour des difficultés psychologiques ou d’apprentissage».
Un tiers des enfants présentent par ailleurs au moins «un type de difficultés probables avec un retentissement sur leur vie quotidienne» et a également consulté un professionnel de santé mentale au cours de l’année écoulée.
Plus généralement, environ 1 enfant sur 12, soit plus de 8% des enfants sont concernés par au moins une difficulté de santé mentale «probable».
Les résultats de cette étude sont cependant, selon ses rédacteurs, «à interpréter avec prudence» puisque le jeune âge des enfants fait que «les difficultés de comportement ou émotionnelles peuvent évoluer rapidement et leur mesure est impactée par les perceptions et attentes des adultes répondants».
Pour l’épidémiologiste et chef de projet de l’étude Enabee, Stéphanie Monnier-Besnard, dans des propos rapportés par une agence de presse française, ces données donnent un «même ordre de grandeur que les résultats d’études approchantes en France ou dans des pays assez comparables, comme l’Allemagne ou les États-Unis».
Ces chiffres de l’Enabee ont été publiés alors que l'ex-Premier ministre Michel Barnier avait déclaré vouloir faire de la Santé mentale la «grande cause nationale» de son gouvernement en 2025.