Fraîchement révoqué de ses fonctions de député par l’Assemblée nationale, Barthélémy Dias, en conférence de presse a vivement réagi aux récents événements, notamment au décès de son garde du corps, Bassirou Diop.
« Je ne crois pas qu’il soit mort à l’hôpital. Ce n’est pas une mort naturelle », a déclaré Barthélémy Dias, tout en interpellant directement le procureur de la République, pour qu’une enquête approfondie soit menée.
Selon lui, le décès de son garde du corps serait lié à des actions délibérées visant à perturber sa campagne électorale à Dakar. « L’objectif était clair : m’arrêter, comme Bougane, pour m’empêcher de mener campagne à Dakar. Tous les moyens, même les plus irresponsables et inacceptables, ont été utilisés », a-t-il dénoncé.
Barthélémy Dias s’est également insurgé contre l’attitude de certains responsables politiques : « On n’a jamais vu dans ce pays, un Premier ministre descendre aussi bas et se comporter comme un gladiateur, faute d’arguments. Ni des responsables du parti au pouvoir menacer ouvertement, qu’un candidat ne battrait pas campagne ».
Revenant sur les circonstances entourant l’incident, il a précisé que leur coalition avait pris toutes les précautions, notamment en disposant d’une équipe médicale et d’une ambulance lors de leurs déplacements. Il affirme que lorsqu’ils quittaient Thiès, aucun membre de leur équipe n’était malade.
Ainsi, il soutient que le convoi a été délibérément intercepté à Allou Kagne, un endroit isolé et sombre, par des éléments de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP). « Ils ont utilisé des véhicules blindés et ont tiré sur nos éléments de sécurité, causant des blessures. Je tiens le procureur de la République à disposition pour lui fournir des preuves et des témoins », a assuré Barthélémy Dias, ajoutant que Bassirou Diop n’est pas mort de façon naturelle : « Il n’a surtout pas glissé sur une peau de banane ».
Et, Dias d'exiger des explications du ministre de l’Intérieur : « Pourquoi la police a-t-elle tiré sur nos éléments de sécurité ? Au nom de quoi cette violence a-t-elle été exercée ? ». Il appelle à une clarification rapide et à ce que justice soit rendue.