"Il faut qu'il y ait un nouveau gouvernement rapidement pour que celui-ci puisse reprendre les discussions budgétaires, puisque là aussi, il y a plusieurs options qui sont sur la table", a expliqué la présidente macroniste de l'Assemblée sur France Inter.
Parmi ces options, elle a défendu la poursuite de "la navette parlementaire sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui n'a pas été adopté avec l'adoption de la motion de censure".
Avec l'accord des présidents de groupes, un "accord" pourrait être trouvé par ailleurs sur le budget de l'État "sur un socle minimum". "On pourrait très bien imaginer qu'on prendrait l'engagement d'examiner un budget rectificatif au premier trimestre 2025". Dans l'intervalle, "on pourrait doter la France d'un budget avant la fin de l'année, il est encore temps", a insisté Yaël Braun-Pivet.
Concernant le choix du nouveau Premier ministre alors qu'aucun groupe ne détient la majorité, même relative, à l'Assemblée, elle a estimé que le Président devait "recevoir tous les groupes politiques".
Rappelant qu'elle devait elle-même rencontrer Emmanuel Macron à la mi-journée, elle a suggéré "quelqu'un qui connaisse très bien l'Assemblée nationale, parce qu'on voit qu'elle est d'une complexité folle et qui ait cette capacité à (...) vouloir le dialogue et la concertation".
"Vous connaissez la sensibilité qui est la mienne et moi je préférerais qu'il y ait un élargissement de la majorité vers les sociaux-démocrates et vers la partie de la gauche de l'hémicycle qui partage les valeurs républicaines", a-t-elle soutenu, disant avoir été "heurtée" par la manière dont Michel Barnier a été en dialogue direct avec Marine Le Pen.
"Nous devons écouter ce que les électeurs du Front national nous disent et ce qu'ils expriment dans les urnes et le prendre en compte dans les politiques que nous menons mais ça ne veut pas dire travailler avec eux", a-t-elle tranché.