Dans ce groupe composé de six nations (avec aussi la Suède, la Hongrie et la Pologne), seules les deux plus performantes franchiront la ligne, non pas d'arrivée, mais celle qui mène au dernier carré d'ici moins d'une dizaine de jours.
Et pour les vice-championnes olympiques, pas question de freiner: "On entre dans le vif du sujet, le niveau s'élève très vite (...) on va voir où on en est dans notre progression" disait mercredi la demi-centre Tamara Horacek.
Après un jour libre pour se reposer ou faire de l'activité physique mardi, les Bleues vont désormais se concentrer sur leur premier adversaire, la Roumanie, qui avait titillé les Françaises lors d'un amical avant les Jeux olympiques en avril dernier (30-28).
Une équipe "avec de jeunes joueuses qui ont quasiment toutes des rôles importants en club", se méfie Grâce Zaadi qui met aussi en avant "une certaine insouciance dans leur manière de jouer, elles sont libérées".
"Pour les battre, il va falloir qu'on fasse vraiment un match à la Française", poursuit la capitaine Estelle Nze Minko, remise après avoir été malade quelques jours, "c'est à dire défendre fort, récupérer des ballons et courir".
"ça déplace un peu le combat"
Le sélectionneur des Bleues Sébastien Gardillou lui-même a mis en garde contre plusieurs Roumaines, comme la pivot Lorena Ostase, l'ailière droite Sonia Seraficeanu "l'une des meilleures du monde à ce poste", ou encore l'arrière gauche Bianca Bazaliu, "une buteuse qui a du poids dans l'équipe".
Par la suite, Gardillou sait qu'il faudra se tourner vers le Monténégro, qui comme les championnes du monde en titre débutent dans le tour principal avec deux points acquis dans le tour préliminaire.
La dernière confrontation entre les deux pays n'est pas un bon souvenir pour les Bleues qui avaient alors perdu la petite finale de l'Euro-2022 (27-25 a.p).
"Même si on est dans l'anticipation, les dynamiques se mettent en place en fonction des résultats", a-t-il rappelé.
Et "on gérera car ce staff a une compétence d'adaptation et les joueuses ne découvrent pas ou peu les joueuses qu'elles vont rencontrer que ce soit de la Roumanie ou du Monténégro", complète Gardillou.
"On n'aura pas beaucoup de temps d'études, d'analyse, mais ce n'est pas quelque chose qui me fait peur", poursuit la demi-centre Grâce Zaadi.
Ce rythme de deux matches en deux jours sera le même "pour tout le monde", reprend Estelle Nze Minko et "ça déplace presque un peu le combat +pur match de hand+, ce sera aussi un match où sera évaluée la capacité de chaque équipe à récupérer physiquement le plus vite possible et à préparer l'adversaire le plus efficacement possible".
En 2020, les Bleues avaient déjà connu une configuration identique à l'Euro au Danemark. Elles avaient alors battu l'Espagne (26-25) avant de faire match nul le lendemain contre la Russie (28-28).