Dans la nuit du 3 au 4 décembre, le journaliste américain Tucker Carlson a publié sur X une courte vidéo annonçant la parution prochaine d'un entretien avec Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères. Cette interview, a souligné l'ancien présentateur de la Fox, a pour objectif d'informer le public américain, notamment de la perception russe du conflit en cours. Un conflit qui, a souligné le journaliste, implique les États-Unis «à l’insu de la plupart des Américains».
We’re back in Moscow. Here’s why. pic.twitter.com/7FfBhcaIUu
— Tucker Carlson (@TuckerCarlson) December 3, 2024
«Nous sommes venus à Moscou pour lui demander où nous en sommes. Allons-nous vers un affrontement inédit entre la Russie et les États-Unis? Existe-t-il une possibilité de ramener la Russie depuis l'Est, de la sphère de la Chine, vers l'Ouest? L'élection de Donald Trump signifie-t-elle la fin de cette guerre qui réorganise le monde?» a détaillé Tucker, annonçant les grandes lignes de cette interview de Lavrov à paraître prochainement.
Selon Tucker, depuis son entretien avec le président russe Vladimir Poutine en février, la situation entre les États-Unis et la Russie s'est détériorée en raison des actions de l'administration Biden. Cette détérioration, toujours selon Tucker, a atteint «son apogée» après la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine début novembre, lorsque l'administration Biden a autorisé Kiev à utiliser des missiles américains de longue-portée pour frapper la Russie en profondeur.
Une décision contre laquelle Moscou avait mis en garde à plusieurs reprises, déclarant que de tels tirs seraient considérés comme une implication directe des Occidentaux dans le conflit. Vladimir Poutine avait notamment précisé que ces armes ne pouvaient être employées qu'avec l'aide de ces pays.
«Le personnel militaire américain a lancé des missiles sur la Russie continentale et tué au moins une dizaine de soldats russes», a déclaré Tucker dans sa vidéo. «Parce que les militaires américains tuent des Russes en Russie, nous sommes plus proches que jamais dans l'histoire d'une guerre nucléaire, bien plus proches que nous ne l'étions pendant la crise des missiles de Cuba», a-t-il ajouté.
«Nous avons pensé qu'il devait y avoir quelqu'un pour veiller à ce que ce conflit ne se transforme pas en holocauste nucléaire. Mais nous avons découvert qu'en fait, il n'y avait personne», a poursuivi le journaliste. Le chef de la diplomatie américaine «Antony Blinken a coupé toutes les connexions entre la Russie et les États-Unis, il n'y a pas de dialogue», a-t-il encore précisé.
Tucker Carlson a par ailleurs indiqué que son équipe avait tenté de réaliser une interview avec Volodymyr Zelensky, là encore dans l'objectif de présenter aux Américains le point de vue des différents belligérants. Toutefois, a-t-il précisé, «tous ces efforts ont été contrecarrés par le gouvernement américain». Selon lui, l'ambassade des États-Unis à Kiev a interdit à Zelensky d'accorder une interview à Tucker Carlson.
