Les choses sérieuses commencent pour les marins engagés sur cette 10e édition du Vendée Globe. En effet, à l'avant, au milieu et en queue de flotte, tous les concurrents se frottent ou vont se frotter dans les prochaines 48 heures à la rudesse des mers australes. Des vents compris entre 35 et 45 nœuds sont attendus sur l'ensemble des zones. Un premier vrai test pour le tandem IMOCA/skipper ?
On va prendre 40-45 nœuds, ce qui est fort mais finalement un peu le tarif de ces navigations australes » (Yannick Bestaven)
En tête de flotte, Charlie Dalin (
Macif), Sébastien Simon (
Groupe Dubreuil) et Yoann Richomme (
Paprec Arkéa), inséparables, continuent sur une route assez sud par rapport à Thomas Ruyant (
Vulnerable), Jérémie Beyou (
Charal) et les autres foilers du peloton. Ces derniers ont choisi de naviguer sur une route nord afin de se dégager si possible un peu plus de la trajectoire d'une dépression qui se creuse actuellement à 300 milles dans le sud du continent africain.
"Le but est de se positionner au mieux pour prendre cette dépression qui arrive au portant et dans des vents qui soient négociables C’est un peu compliqué", expliquait ce midi Yannick Bestaven (Maître CoQ V) au PC Course.
Son centre à 973 hpa est attendu sur les îles Kerguelen dans la nuit de mercredi à jeudi. Ca va diablement secouer dans les jours à venir !
Cette même dépression permet actuellement aux IMOCA à foils en retard de se refaire sur des leaders fortement ralentis par un anticyclone. Les vents maniables et portants, ils soufflent entre 25 et 30 nœuds, les poussent à bonne vitesse vers l'est. Enfin, chez les dérives, c'est bien reparti grâce au flux d'ouest nord-ouest d'une autre perturbation assez active. Bienvenue dans le Grand Sud !
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