La Russie et le Maroc ont signé le 29 novembre un protocole d’accord visant à faciliter l’exportation des céréales russes vers le royaume, a annoncé Rusgrain, l’Union russe des exportateurs et producteurs céréaliers, sur ses réseaux sociaux.
La cérémonie de signature, qui s’est déroulée à Casablanca, capitale économique du Maroc, a réuni plus d’une trentaine d’exportateurs russes et les principaux importateurs marocains, dont Graderco, Casa Grains et Yellowrock, rapporte la presse marocaine. Vladimir Baïbakov, ambassadeur de Russie au Maroc, a notamment participé à cet événement.
Cet accord, d’une durée initiale d’un an, entre en vigueur dès sa signature. Il prévoit des réunions régulières entre les représentants de Rusgrain et de la Fédération marocaine des négociants en céréales et légumineuses (FNCL) pour discuter des progrès accomplis et planifier les activités.
«L’objectif de ce protocole d’accord est d’exprimer la volonté des deux parties de participer à des projets conjoints visant à organiser l’exportation de céréales et de légumineuses russes vers le Maroc», indique le document officiel, cité par les médias marocains.
Rusgrain et la FNCL indiquent que cet accord prendra fin à l’expiration de la période convenue, mais qu’il pourra être prolongé si les deux parties en conviennent.
Cet accord de partenariat intervient alors que les exportations de céréales russes vers le Maroc sont en plein essor. Plus particulièrement, les importations marocaines de blé russe ont presque doublé en un an.
Au mois de novembre 2024, le Maroc a importé 222 000 tonnes de blé en provenance de Russie, soit une augmentation impressionnante par rapport aux 119 000 tonnes à la même période l’année précédente, rapporte le portail d’information marocain Hespress.
En revanche, les exportations françaises de blé vers le Maroc ont enregistré une baisse significative en 2024, relève le média, expliquant que le Maroc, historiquement tourné vers l’Union européenne, priorise désormais «des choix pragmatiques qui privilégient ses intérêts stratégiques».
«Cette situation est le fruit de plusieurs facteurs : des prix compétitifs proposés par la Russie, des volumes abondants sur le marché international et, surtout, une capacité à répondre rapidement aux besoins des importateurs marocains», explique notamment le média marocain.
