Quel que soit le résultat, le vainqueur au stade Monumental, enceinte habituelle de River Plate, sera donc brésilien et fêté en noir et blanc, les couleurs des deux équipes, opposées en finale de la C1 sud-américaine pour la première fois.
Pour Botafogo, c'est même une première finale de Libertadores tout court. Le club de Rio de Janeiro réalise une saison exceptionnelle puisqu'il est également proche d'un titre en championnat du Brésil. Un sacre attendu depuis 29 ans. Après son succès mardi chez son concurrent direct Palmeiras, Botafogo a repris la tête et a trois points d'avance à deux journées de la fin.
Le club appartient à la holding Eagle Football, la société du milliardaire américain John Textor, également propriétaire de l'Olympique Lyonnais en France et Molenbeek en Belgique. L'homme d'affaires a investi 70 millions de dollars pour renforcer l'effectif de Botafogo, dirigé par le portugais Artur Jorge, 52 ans, et qui compte dans ses rangs un champion du monde argentin, le milieu de terrain Thiago Almada.
De son côté, l'Atlético Mineiro, club de Belo Horizonte entraîné par l'ancien joueur argentin Gabriel Milito, 44 ans, dispute samedi sa deuxième finale de Copa Libertadores, après celle remportée en 2013 avec la légende Ronaldinho.
Mais "El Galo" (Le Coq), seulement 10e en championnat, reste sur une série de dix matches consécutifs sans victoire. Le club vient notamment de perdre en finale aller-retour de Coupe du Brésil contre Flamengo.
"Nous sommes mauvais dans le Brasileirao (championnat), nous avons perdu la Coupe du Brésil. Avoir la chance de remporter la Libertadores, c'est tout ce qui compte", a déclaré le capitaine Hulk, ancien joueur vedette de Porto.
Les supporters de Botafogo et Mineiro ont envahi les quartiers touristiques de Buenos Aires ces derniers jours. "Environ 60.000 billets ont déjà été vendus", a indiqué à l'AFP une source de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol). Le Monumental, rénové, peut accueillir 84.567 spectateurs.
Ce duel auriverde en finale illustre à nouveau la main mise du football brésilien sur la C1 sud-américaine depuis le passage à la finale sur un match unique en 2019. Toutes les éditions depuis cette date ont été remportées par un club brésilien et il s'agit de la quatrième finale 100% brésilienne en six matches.
