"Du lundi au jeudi à 6h45, (...) il proposera une chronique inédite et en direct intitulée +Le monde selon Gaspard G+ dans laquelle il choisit un fait d'actualité internationale et raconte pourquoi, à ses yeux, il faut s'y intéresser de près", précise la station.
Gaspard G, dont les plus récentes vidéos traitent de l'élection présidentielle américaine, du parcours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ou encore des raisons de la crise en Nouvelle-Calédonie, compte 1,13 million d'abonnés sur YouTube, principalement âgés de 18 à 34 ans selon l'intéressé.
Son recrutement temporaire "est le signe d'un intérêt mutuel entre deux univers médiatiques qui, chaque jour, s'adressent à des millions de personnes de tous âges", commente Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, qui se "réjoui(t) que cette collaboration nous permette de créer des ponts entre les générations".
"Je suis convaincu qu'il faut connecter ces deux mondes, celui de YouTube et des réseaux sociaux d'où je viens à celui de la radio et de la télévision, tant il est important de permettre au plus grand nombre d'accéder à une information de qualité", ajoute Gaspard G, cité dans le communiqué.
De son vrai nom Gaspard Guermonprez, le jeune homme de 26 ans s'est fait connaître en 2021 en publiant une vidéo devenue virale où il critique la gestion de la situation des étudiants par le gouvernement pendant la pandémie, à laquelle le Premier ministre Jean Castex lui répondra par téléphone.
La même année, il fait ses premières armes sur la plateforme de streaming Twitch en rejoignant le talk-show politique "Backseat", qu'il quitte au bout de quelques mois. Il a également participé à l'émission "Un dimanche de campagne" sur France Inter en 2022, où il décryptait la communication politique sur les réseaux sociaux.
Entouré d'une équipe de journalistes, il s'est depuis spécialisé dans les portraits de personnalités, de Nelson Mandela à Marine Le Pen, et raconte des moments d'actualité marquants.
Le rapport annuel de référence de l'institut Reuters pour l'étude du journalisme, rattaché à l'université anglaise d'Oxford, soulignait en juin que deux tiers des sondés au niveau mondial regardent au moins une vidéo courte (quelques minutes) sur un sujet d'information chaque semaine.
Problème pour les médias traditionnels: près des trois quarts (72%) de cette consommation se font sur les plateformes et réseaux sociaux, contre seulement 22% sur leurs sites, ce qui pose question sur leur capacité à gagner de l'argent.
Sur Facebook (groupe Meta) et X, dont les utilisateurs sont vieillissants, les médias traditionnels continuent d'être dominants, même si ces réseaux tendent à donner de moins en moins de place à l'information. Sur TikTok, Instagram (groupe Meta), Snapchat et YouTube (groupe Alphabet via Google), au public plus jeune, la recherche d'information se fait davantage auprès des créateurs de contenu et des influenceurs.