"Immense tristesse à l’annonce du décès d’André Lajoinie (...) Nous perdons un homme de grande humanité" lui a rendu hommage Fabien Roussel sur le réseau social, saluant "ses combats pour les classes populaires, pour son territoire, pour la France".
Né le 26 décembre 1929, André Lajoinie, fils de paysans corréziens a incarné durant plus d'un demi-siècle l'homme d'appareil dévoué à son parti.
Enfant d'une famille d'agriculteurs pauvre, forcé d'abandonner l'école après son certificat d'études pour aider aux champs, André Lajoinie défendait "une agriculture à dominante familiale, avec des structures à taille humaine".
"Fils d’agriculteurs, il avait l’amour des gens chevillé au cœur. Député, dirigeant du PCF, André était un défenseur acharné de la classe ouvrière", a écrit sur X le porte-parole du parti Ian Brossat.
M. Lajoinie était "une figure de la gauche engagée, celle des militants qui donnent tout pour ce à quoi ils croient. Pensées respectueuses pour sa famille et ses camarades", a renchéri le député PS Emmanuel Grégoire.
André Lajoinie a adhéré aux Jeunesses communistes (JC), au lendemain de la guerre, en 1946.
Militant pur et dur, grièvement blessé en 1958 lors d'une manifestation contre la guerre d'Algérie, il a mené un parcours des plus classiques: école centrale du parti (1964), école des cadres de Moscou (1967), entrée au Comité central en 1972 et au Bureau politique en 1976.
La consécration arrive en 1982, avec son entrée au secrétariat du parti, alors dirigé par Georges Marchais.
A la présidentielle de 1988, André Lajoinie mène la difficile bataille contre le président-candidat François Mitterrand et décroche un petit 6,76%, qui assure à son parti le remboursement des frais de campagne.
Ce spécialiste des questions agricoles fût ensuite député de l'Allier de 1978 à 1993, puis réélu en 1997. Il avait jeté l'éponge en 2002, à 72 ans, et décidé de ne pas se représenter.