Dans le décor de la cité du jeu, le Néerlandais n'avait qu'une mission: celle de terminer devant son dernier rival Lando Norris pour conserver sa couronne mondiale. Objectif rempli puisque le pilote Red Bull a franchi la ligne d'arrivée 5e, devant la McLaren du Britannique, 6e.
Avec deux manches encore à disputer et 60 points à prendre au maximum lors des deux derniers rendez-vous - au Qatar et à Abou Dhabi - Verstappen, qui compte désormais 63 longueurs d'avance sur Norris, ne peut plus être rattrapé en tête du général.
"Ca a été une longue saison, compliquée, incroyable... Je suis incroyablement fier de l'équipe, ce 4e titre c'est quelque chose que je n'osais espérer", a-t-il réagi au micro du diffuseur télé sur un podium érigé devant les fontaines géantes de l'hôtel Bellaggio.
"Nous avons connu un été difficile, mais il a été exceptionnel", a salué quelques instants plus tard le patron de Red Bull Christian Horner. "Ca a été son meilleur championnat mais aussi le plus difficile, il a été à la hauteur les jours où la voiture ne l'était pas totalement".
Son quatrième titre acquis, le pilote de 27 ans rejoint au palmarès de la F1 l'Allemand Sebastian Vettel et la légende française de la discipline Alain Prost. Il n'est plus devancé que par l'Argentin Juan Manuel Fangio (5 couronnes), l'Allemand Michael Schumacher et le Britannique Lewis Hamilton, sept titres chacun.
Intraitables Mercedes
Pour le week-end le plus glamour du calendrier, Mercedes, que l'on attendait pas aussi performante pour cette 22e manche (sur 24) de la saison, a conclu un week-end quasi-parfait.
A l'extinction des feux, le poleman George Russell a conservé la tête de la course devant les Ferrari de Charles Leclerc, remonté à la deuxième place après être parti 4e, et de Carlos Sainz.
Derrière, Pierre Gasly, surprenant 3e sur la grille de départ, s'est rapidement retrouvé sous la menace de Verstappen, 5e, qui a logiquement doublé l'Alpine du Français quatre tours plus tard.
Fidèle à son statut, le puissant Néerlandais a ensuite déroulé sa partition sans accro, prenant coup sur coup l'avantage sur les Ferrari... avant que celles-ci ne lui rendent successivement la politesse à moins de dix tours de l'arrivée.
Au drapeau à damiers, les deux Flèches d'argent ont devancé Sainz, 3e tandis que Leclerc a terminé au pied du podium.
"Nous ne savons pas pourquoi la voiture était si rapide ce week-end", a reconnu Lewis Hamilton, auteur d'une belle remontée depuis la 10e place. "Si la voiture se comporte ainsi lors des prochaines courses, nous serons en mesure de rivaliser avec les pilotes qui nous précèdent".
Devant un parterre de stars dont Sylvester Stallone, Paris Hilton, ou un autre genre de bolide, le champion olympique du 100 m Noah Lyles, Norris a, lui, disputé une course anonyme. Parti sixième sur le circuit urbain, le Britannique a franchi la ligne d'arrivée à cette même place, devant son coéquipier Oscar Piastri, 7e.
Gasly abandonne
Ferrari n'a, certes, pas gagné comme on l'attendait, mais grâce aux performances de ses deux pilotes, la Scuderia, deuxième du championnat constructeurs, a repris 12 points à McLaren, la première force du plateau, qui ne la distance plus que de 24 unités.
Red Bull, arrivée à Las Vegas avec le mauvais aileron arrière, reste 3e à 53 points de McLaren.
Alpine, propulsée à la sixième place (sur 10) au championnat début novembre après son coup stratégique gagnant au Brésil, a perdu gros dans les rues de la cité du jeu puisque Gasly a dû abandonner à cause d'un problème moteur - un coup dur pour le Normand qui signait jusqu'à présent un week-end parfait.
L'écurie française - dont le deuxième pilote Esteban Ocon a terminé 17e et donc hors des points - rétrograde à la 7e place au général avec 49 points, derrière Haas (50 pts) mais reste devant Racing Bulls (46 pts).