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Maxime d’Aboville, à la vie à la scène!

Maxime d’Aboville brûle les planches du théâtre Hébertot dans Pauvre Bitos, de Jean Anouilh. L’ancien cancre, qui a pris goût au travail grâce à l’art dramatique, est un comédien exalté, mi-possédé mi-cabotin. Le public l’acclame et la profession l’a déjà couronné de deux Molière.


Autour de ses yeux espiègles se dessinent les cernes soucieux d’un être complexe. Sur le boulevard des Batignolles, son pas est vif, décidé. Nous essayons un premier bar : non, trop bruyant ; puis un second : voilà, ça ira. Le Théâtre Hébertot n’est pas loin. C’est là que Maxime d’Aboville joue, depuis plus d’un mois et jusqu’au mois de janvier, le rôle principal de Pauvre Bitos ; c’est sur cette même scène qu’il interprète aussi les textes de Dumas, Lamartine, Michelet et Hugo sur la Révolution française (le spectacle s’intitule comme une évidence : La Révolution française). Maxime d’Aboville n’est pas comme les autres. Sa voix, reconnaissable entre mille, pique comme une flèche, passe du métal au velours ; son énergie nerveuse que l’on sent puisée en des tourments sincères le possède tout entier ; cette diction pointue, cette noblesse qui n’oublie pas de se moquer d’elle-même sans jamais perdre de sa dignité : tout cela fait de Maxime d’Aboville un être à part. S’il n’est pas un extravagant, il est sans nul doute un homme singulier et un comédien qui détonne au milieu de ses pairs.

Avant le théâtre, rien ne l’intéressait

Se retournant sur son enfance, il avoue d’un ton amusé : « J’étais un trublion, j’avais plein de copains, mais j’étais nul partout. Même en sport. » Au lycée, le théâtre est une apparition qui le sort de cet échec et de ce qu’il considère comme une certaine médiocrité. « J’ai découvert avec le théâtre ce qu’était le travail. J’ai tellement aimé jouer que tout a été emporté. C’était une exaltation. Avant ça, rien ne m’intéressait. » Il passe des heures sur une réplique, travaille vingt fois plus que les autres, répète inlassablement, seul avec lui-même. Rapidement, le théâtre devient le lieu sacré, la passion délirante et indépassable. Malgré cela, il met des années avant d’oser, avant de dépasser une certaine culpabilité, avant de sortir du cadre. Précédant cette libération, il fait des études de droit, « des années épouvantables ; j’allais mal ». Celui qui m’annonçait avant notre entretien ne pas savoir quoi dire de sa vie se confie désormais. Ses paroles s’accélèrent : « Il m’a fallu sauter le pas, arrêter mes études était d’une impérative nécessité. Ma vie en dépendait presque. » En un éclair, l’émotion fait place à la drôlerie. Le ton se veut railleur, ironique ; les phrases s’enchaînent et s’entraînent les unes aux autres dans un torrent. La moindre anecdote se transforme en tribulation picaresque. Mon rire est un applaudissement, une injonction à continuer. Un silence se fait, comme un soupir, calme, il conclut alors : « Mon pessimisme congénital m’a empêché de me lancer avant. »

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Il n’oublie pas la chance qui fut la sienne et avoue volontiers avoir été, sans doute, plus aidé que d’autres. (« Parfois il se passe des choses qui nous poussent à dire qu’il y a quand même quelqu’un là-haut qui organise tout ça… ») À n’en pas douter, l’homme est plus mystique que matérialiste. Sur scène, celui qui a autant du possédé que du cabotin montre une drôle d’âme métaphysique. Nous en venons à sa rencontre avec Michel Bouquet : « Je l’ai découvert après avoir vu le film Comment j’ai tué mon père, grâce au livre d’entretiens avec Charles Berling. Je me suis mis à apprendre par cœur les réponses de Bouquet, le récit de sa vie, tout ce qu’il racontait là me passionnait. » Un soir, alors qu’il est encore élève chez Jean-Laurent Cochet, il se décide à l’attendre à la fin d’un spectacle. D’Aboville se présente, lui dit qu’il est un jeune comédien et qu’il aimerait lui dire un texte. Bouquet lui demande, de sa voix inoubliable, qui en est l’auteur : « C’est vous, monsieur. » Il se lance alors dans un long monologue extrait du livre d’entretiens où Michel Bouquet se remémore sa venue à l’improviste, durant l’Occupation, chez le grand acteur Maurice Escande, au 190, rue de Rivoli. Bouquet est alors tout à fait surpris d’entendre sa propre histoire, contée avec ses propres mots, dans la bouche de ce jeune homme. La chute est superbe. Au moment où Maxime d’Aboville arrive à l’instant où l’adolescent Bouquet cite un poème de Musset à Escande, le vieil homme agrippe les mains émues de d’Aboville et lui dit : « C’est bien, vous avez une bonne voix, vous avez une bonne diction. » Précisément ce que lui avait dit Maurice Escande en ce matin de l’année 1943 ! Moment unique devenu souvenir de cristal pour Maxime d’Aboville.

La meilleure pièce du moment à Paris

Aujourd’hui, il reprend le rôle de Bitos. Ce rôle qui avait été celui de Michel Bouquet en 1956 au Théâtre Montparnasse pour la création de la pièce d’Anouilh. Chef-d’œuvre de style et de construction, Pauvre Bitos est un éblouissement qui doit beaucoup, dans cette version, à l’incroyable jeu de Maxime d’Aboville. Celui qui a déjà reçu deux Molière du meilleur comédien (en 2015 et 2022) se dépasse encore pour ce qui restera sans doute comme l’un des grands moments de sa carrière théâtrale. En voulant s’échapper et s’extraire de la foule, Maxime d’Aboville est aujourd’hui parvenu à être l’un des plus grands comédiens de sa génération. Fidèle à une tradition qu’il dynamite avec panache, par son étonnante nature, par cette sensibilité troublée et troublante, par son don comique et son âme tragique, il est autant un artiste rare qu’une personnalité marquante. En nos temps affadis, il serait dommage de s’en priver. En allant au Théâtre Hébertot, vous découvrirez que la meilleure pièce du moment a été écrite en 1956.

Au moment où nous nous quittons sur ce boulevard des Batignolles, les fumées des voitures sur le bitume mouillé semblent irréelles. La vie reprend, un nouvel acte commence.


À voir

Pauvre Bitos – Le Dîner de têtes, au Théâtre Hébertot jusqu’au 5 janvier 2025.

theatrehebertot.com

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